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  • Laetitia Grimaldi

Photos: 

  • Bogsch & Bacco

Chirurgie : dans les starting-blocks pour le jour J

Depuis quelques années, le programme RAC (pour réhabilitation améliorée en chirurgie) et sa déclinaison RAC-Réseau, qui est menée avec l’Institution genevoise de maintien à domicile (imad), sont de plus en plus souvent proposés dans les prises en charge du Département de chirurgie.

Destinés aux personnes fragiles ou concernées par certaines interventions chirurgicales complexes, ils reposent sur une approche multidisciplinaire et personnalisée visant à soigner aussi l’«avant» et l’«après» intervention chirurgicale. «Se faire opérer est un stress en soi. Se mêlent souvent des craintes, des questionnements, l’impression de se perdre dans la masse d’informations reçues. Et puis il y a l’organisme lui-même qui va subir l’intervention et qui peut y être préparé. Prendre tout cela en compte, dans un projet tel que le programme RAC, est extrêmement précieux. À la clé : une meilleure qualité de vie, des taux de complications et de douleurs moindres, des durées d’hospitalisation raccourcies», résume Petra Gambon Stow, responsable des infirmières RAC des HUG.

En pratique ? «Généralement, quand la personne concernée vient pour la consultation avec l’anesthésiste, elle rencontre également l’infirmière RAC, qui sera sa personne de référence et avec laquelle s’organisera un programme sur mesure. Selon les besoins, RAC – ou RAC-Réseau – peut prendre de multiples formes. Il peut s’agir de simples conseils comme de l’organisation de séances de physiothérapie, de conseils diététiques, de visites à domicile d’ergothérapeutes, de soutien à l’arrêt du tabac, à la perte de poids ou à une remise en forme.» Aujourd’hui proposé pour les chirurgies colorectales, du poumon, du pancréas, du foie, de l’œsophage ou encore de la hanche, le dispositif est en cours de développement pour d’autres spécialités, comme l’urologie.

Pour en savoir plus, consulter l'article Opération : un marathon qui se prépare

Petra Gambon Stow

Petra Gambon Stow, responsable des infirmières RAC des HUG

ROSLYN, 80 ans, retraitée

«J’ai obtenu des réponses à des questions que je n’aurais même pas pensé poser !»

«Après des mois à souffrir, me voilà avec une hanche toute neuve et presque plus de douleurs, alors que l’opération a eu lieu il y a moins d’une semaine. Elle s’est très bien passée. Le chirurgien, le Pr Didier Hannouche, a même pris la peine d’appeler régulièrement mon mari pour lui donner de mes nouvelles. Le jour de l’opération, je suis arrivée sans stress et même préparée physiquement, grâce aux équipes des HUG et de l’imad. Au cours de ces rendez-vous, j’ai obtenu des réponses à des questions que je n’aurais même pas pensé poser ! Un physiothérapeute est également venu à mon domicile pour me conseiller sur quelques aménagements à faire pour faciliter le quotidien quand je rentrerai à la maison, ce qui ne devrait pas tarder. Mon objectif maintenant : continuer à suivre les instructions à la lettre pour pouvoir reprendre le tennis dans trois mois !»

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