Les études sur les bienfaits du petit noir se multiplient, alors que la croyance populaire pense le contraire. Explications corsées du Dr Thierry Favrod-Coune, médecin adjoint à l’unité des dépendances.
Boire du café est associé à une diminution de la mortalité.
Vrai. De très grandes études ont encore confirmé en 2017 que, sur une période de 16 ans, la mortalité des plus grands buveurs de café –quatre tasses et plus par jour– était de 10 à 15% moins élevée que celle des non consommateurs. Cela en lien avec la diminution de la survenue de maladies cardiovasculaires, de diabète, de maladies du foie et de la maladie de Parkinson. On parle d’association entre la baisse de la mortalité et la consommation parce que la nature de ces études (observationnelles) ne permet pas d’affirmer scientifiquement un lien.
Le café crée une dépendance.
Faux. Le café ne remplit pas le minimum de critères requis pour définir une dépendance en tant que maladie. Néanmoins, la moitié des buveurs réguliers de café peuvent ressentir un manque à l’arrêt de la consommation.
Il augmente la vigilance, la concentration et la mémorisation.
Vrai. En particulier chez les personnes fatiguées. Le café provoque ces effets psychostimulants bénéfiques, ce qui peut être recherché par des étudiants ou des personnes en apprentissage par exemple. Certaines études, menées sur des chauffeurs professionnels, ont également prouvé une diminution des accidents de la route si ces conducteurs carburent à la caféine.
Il augmente la tension.
Faux. La caféine peut augmenter de façon transitoire la tension artérielle chez les personnes qui ne sont pas habituées à en consommer, mais elle n’a pas d’effets significatifs sur celle des buveurs réguliers.
Le café contient des composants chimiques bénéfiques.
Vrai. Dans les plus de mille composants chimiques que compte le café se cachent des dizaines de principes bioactifs. Parmi eux, l’acide chlorogénique, qui réduit le stockage des graisses, et des antioxydants, ces molécules qui protègent les cellules de l’organisme de l’effet des radicaux libres.
Texte:
- Giuseppe Costa
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