Texte: 

  • Laetitia Grimaldi

Photos: 

  • Bogsch & Bacco

Les (autres) défis de la chirurgie

Trois questions à Florence Aeschbach Duc, adjointe de direction à la Direction des ressources humaines des HUG.

Pulsations Féminisation de la profession, hausse des temps partiels ou encore nouvelle organisation des temps de travail : les changements touchant la médecine concernent-ils également la chirurgie ?

Florence Aeschbach Duc
Oui, même si la profession reste encore très masculine, régie par une culture de l’exigence très poussée et des amplitudes horaires souvent importantes. Certains aspects sont a priori incontournables et font partie intégrante de la fonction. La maîtrise d’un geste opératoire va par exemple de pair avec la fréquence de sa pratique. Mais le portrait de la profession évolue et les mentalités changent, à la faveur des nouvelles générations de médecins-cadres et des étudiants et étudiantes. Ainsi, le métier se féminise et les questions concernant le bien-être au travail, l’équilibre entre vies professionnelle et privée ou encore les heures supplémentaires sont de plus en plus discutées. Les défis sont encore nombreux, mais ces sujets ne sont plus tabous.

Vous avez travaillé pendant près de dix ans aux ressources humaines du Département de chirurgie, quel regard portez-vous sur ce métier ?
Il est hors du commun par de nombreux aspects. Il nécessite des aptitudes à la fois manuelles, intellectuelles et techniques exceptionnelles, suppose une résistance et une gestion du stress particulièrement élevées et un degré d’engagement tout aussi important, et ce dès les premières années d’études.

La profession fait-elle toujours rêver les étudiants et les étudiantes que vous voyez en entretien ?
Absolument. Pour beaucoup, l’attrait du bloc opératoire est immense. Mais la réalité est aussi faite des rendez-vous pré et postopératoires et de la recherche, qui est un aspect majeur, surtout dans un hôpital universitaire. Reste que ce métier découle souvent d’une vocation. L’idée de pouvoir sauver des vies et parvenir à «réparer» l’humain, c’est aussi cela qui fait rêver les jeunes générations et tant mieux !

37,5 %

le pourcentage de femmes sur l’ensemble des médecins exerçant au Département de chirurgie

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