Les HUG sont fiers de détenir, pour plusieurs de leurs unités, diverses certifications qui attestent de la qualité de la prise en charge et participent à leur renommée. Qu’apportent ces labels à la pratique médicale, à la recherche et surtout aux patients et patientes?
Le Centre du sein labélisé par la Ligue suisse contre le cancer, le Centre du cancer de la prostate certifié par le Centre européen du cancer (European Cancer Centres – ECC), le Stroke Center labélisé par la Swiss Federation of Clinical Neuro-Societies, le Centre d'endométriose certifié par la Ligue européenne d’endométriose, ou encore le Service de médecine palliative labellisé par l’Association suisse de médecine et de soins palliatifs… nombreuses sont les entités des HUG reconnues par des organismes externes pour la qualité et la sécurité de leurs prestations. Attribués pour une durée déterminée, les labels font l’objet de réévaluations régulières. «Nous sommes dans une dynamique de certification pour la plupart de nos centres oncologiques. Cela apporte vraiment des bénéfices sur de nombreux plans», explique Dominique Munteanu, coordonnatrice et responsable d’équipe au Centre des cancers.
Critères de qualité à remplir
En effet, que ce soit au niveau interne ou externe, l’intérêt de ces reconnaissances est grand. Tout d’abord, la labélisation nécessite la mise en place de repères standardisés, au niveau des délais de prise en charge, du nombre de patients et patientes traitées ou encore des données cliniques. «Cette harmonisation nous oblige à disposer d’indicateurs de qualité. Par exemple, au sein du Stroke Center, nous sommes tenus de respecter un temps le plus court possible entre l’arrivée aux urgences et le début du traitement de phase aiguë. Nous devons également maintenir un registre des AVC, qui regroupe toutes les données cliniques (âge, antécédents médicaux, etc.) permettant d’établir des statistiques précieuses pour le contrôle de la prise en charge, mais aussi pour la recherche», souligne le Dr Emmanuel Carrera, médecin responsable du Stroke Center.
Du côté des centres oncologiques labellisés, la standardisation des protocoles facilite également la prise en charge. «Dans chaque centre certifié, nous proposons un accompagnement spécifique par une personne référente, depuis l’annonce du diagnostic jusqu’à la fin des traitements, afin de soutenir et d’informer chaque patient ou patiente sur les ressources à sa disposition, comme des associations, des thérapies complémentaires, des séances de psycho-oncologie ou encore de physiothérapie», détaille Dominique Munteanu.
Au-delà de la qualité de la prise en charge, les organes de certification fixent un certain volume de cas. La quantité étant gage d’expertise, chaque médecin du centre labellisé doit attester d’un nombre suffisant d’actes et d’examens pratiqués, de traitements administrés ou encore fournir les certifications obtenues pour l’utilisation d’appareils spécifiques.
Enfin, la recherche, elle aussi, bénéficie de ces certifications. Au cours des tumor boards (colloques multidisciplinaires) par exemple, chaque cas est évalué pour juger de son éligibilité à un traitement en phase de recherche clinique. Une rigueur nécessaire pour soigner plus vite, mieux, mais aussi selon les preuves reconnues et développées dans les recommandations internationales.
Une vraie carte de visite
Véritable «carte de visite» pour l’institution, ces labels requièrent, d’un point de vue interne, une organisation optimale. Pour atteindre l’exigence des objectifs fixés par les centres de certification, le travail doit se faire de manière coordonnée et transversale entre les différentes spécialités impliquées. «L’aspect interprofessionnel est très important. Cela demande parfois d’adapter nos organisations mais, in fine, tout le monde s’y retrouve car les bons résultats obtenus sont bénéfiques aux patients et patientes, comme aux équipes médico-soignantes», reconnaît le Dr Emmanuel Carrera, médecin responsable du Stroke Center. La labélisation des différentes entités des HUG offre, enfin, un rayonnement incontestable sur les scènes nationale et internationale, permettant des collaborations entre les différents centres labellisés, mais aussi une plus grande visibilité de l’institution auprès des autorités sanitaires et politiques.
Texte:
- Clémentine Fitaire
Photos:
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