Quelle est votre vision pour l’avenir du Service de pneumologie ? 

Pre Anne Bergeron : J’ai travaillé sur un projet de service pour les dix prochaines années. La qualité des soins et l’innovation dans ce domaine sont bien sûr au centre de cette réflexion. Ce projet passe par la réorganisation de l’équipe médicale composée de collaborateurs et collaboratrices extraordinaires qui ont été capables de maintenir tant la pluralité que la qualité de l’offre de soins du service au cours de ces derniers mois, tout en développant de nombreux projets et de nouvelles organisations. Notre mission est bien sûr la prise en charge de toutes les personnes souffrant d’un problème respiratoire en leur apportant notre expertise clinique, et technique (supports ventilatoires, bronchoscopie interventionnelle, explorations fonctionnelles respiratoires et du sommeil, etc.). 

 En termes de recherche et d’enseignement, quelles sont les pistes actuelles ? 

Notre mission hospitalo-universitaire est de former les jeunes médecins à la fois sur le terrain et à l’université. Nous avons aussi le projet, en collaboration avec le Service de pneumologie du Centre hospitalier universitaire vaudois (CHUV), de favoriser la constitution d’un réseau de formation romand. Pour ce qui est de la recherche, le projet du service s’articule autour de deux axes forts : la physiologie clinique et les maladies vasculaires pulmonaires ainsi que les maladies interstitielles pulmonaires et de la personne immunodéprimée. L’objectif est de structurer la recherche autour de ces axes. Nous souhaitons aussi proposer aux patients et patientes des essais thérapeutiques pour leur faire bénéficier de traitements innovants. 

Vous tenez à réaffirmer le rôle majeur de l’hôpital. Pourquoi est-ce important pour vous ? 

En arrivant à Genève, j’ai été très étonnée de l’importance et de la qualité de la pneumologie libérale. Mon objectif est de travailler en bonne entente avec les métiers du privé et de faire en sorte que l’hôpital, en tant que centre de référence universitaire, soit à leur disposition comme recours pour des situations complexes, en assurant l’accès à de nouvelles technologies et thérapeutiques ainsi qu’à de la formation.