Pulsations Réseau de santé, article pour les prestataires de soins

Texte: 

  • Mélissa Chervaz

Photos: 

  • Adobestock

Susciter de nouvelles vocations grâce au Centre de médecine de premier recours

Inauguré le 27 novembre dernier, le Centre de médecine de premier recours (CeMPR) veut assurer des liens durables entre l’université, l’hôpital et la cité, notamment au travers de la création d’une nouvelle mention « médecine de premier recours/médecine de famille » prévue dès la deuxième année de formation universitaire en médecine humaine. 

La médecine de premier recours est une discipline globale qui nécessite la présence de nombreux intervenants et intervenantes exerçant dans des domaines d’activités complémentaires. « Il est important de rendre la médecine de famille plus attractive et son parcours de formation plus visible. L’avènement du CeMPR aspire à rapprocher les différentes structures pour offrir plus de cohérence à la jeune génération par rapport au métier de médecin généraliste, qu’il soit exercé au niveau hospitalier, académique ou libéral », explique la Pre Dagmar Haller-Hester, co-directrice du CeMPR, directrice de l’Institut universitaire de médecine de famille et de l’enfance (IuMFE) et médecin de famille dans un cabinet de groupe. « Le CeMPR a l’ambition de rassembler toutes ces personnes au sein d’un seul centre hospitalo-universitaire pour créer des ponts entre elles et renforcer les liens de manière à faire rayonner la médecine de premier recours », souligne le Pr Idris Guessous, co-directeur du CeMPR et médecin-chef du Service de médecine de premier recours (SMPR). 

Une mention « médecine de premier recours/médecine de famille » dès 2024

Projet phare du CeMPR soutenu par la Fondation privée des HUG, ce nouveau programme prévu dès la deuxième année de formation universitaire en médecine humaine donnera tous les ans l’occasion à 20 étudiants et étudiantes de s’intéresser à cette spécialité dès le début de leur cursus. « L’exploration de la médecine de premier recours doit débuter très tôt pour éviter le risque qu’une formation dans une spécialisation ait déjà commencé », explique le Pr Guessous. « Cette mention a pour objectif d’intensifier ce qui existe actuellement, car l’IuMFE et le SMPR sont déjà engagés dans l’enseignement prégradué de la médecine de famille, de la 1re à la 6e année d’études. Plus de 250 médecins de famille exerçant en cabinet y ont déjà pris part et suivi une formation pour accueillir des étudiants et étudiantes en cabinet. La mention impliquera un plus grand nombre de médecins de ville dans l’enseignement et les mettra directement en contact avec les élèves », ajoute la Pre Haller-Hester. 

Une immersion plus rapide dans les structures de ville 

Un second projet, soutenu par l’Office cantonal de la santé du Département de la santé et des mobilités, a pour objectif de créer cinq places de formation postgrade dans les cabinets de médecine de famille et de pédiatrie. « A l’avenir, les médecins qui auront suivi la mention "médecine de premier recours/médecine de famille" et qui s’intéresseront à une pratique libérale en cabinet auront alors la possibilité de faire une immersion plus rapide dans une structure de ville », explique le Pr Guessous. « Actuellement, les médecins de famille se forment souvent en milieu hospitalier ou au SMPR. Ces nouvelles places en cabinet de ville rendront plus visibles pour ces jeunes médecins les opportunités de pratique en dehors de l’hôpital. Cette jeune génération sera peut-être amenée à s’engager davantage sur le long terme si elle a des modèles pour l’aider à trouver sa voie », explique la Pre Haller-Hester. 

Les partenaires du CeMPR 

  • La Faculté de médecine de l’Université de Genève 

  • Les départements des HUG en lien avec la médecine de premier recours (Département de médecine de premier recours, Département de médecine, Département de la femme, de l’enfant et de l’adolescent, Département de psychiatrie), ainsi que la Direction médicale, la Direction des soins et la Direction de l’enseignement et de la recherche 

  • L’Association des médecins de Genève (AMGe) 

  • L’Institution genevoise de maintien à domicile (imad) 

  • Les réseaux de soins genevois (Delta, remed, medix) 

  • La Haute École de santé de Genève (HEdS) 

  • Le Centre interprofessionnel de simulation (CIS) 

  • L’Office cantonal de la santé (OCS) 

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  • Mélissa Chervaz

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