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  • Mélissa Chervaz

Un lithotripteur de haut vol contre les calculs urinaires

Le Service d’urologie dispose d’un nouveau lithotripteur par ondes de choc particulièrement performant, élargissant les indications à ce type de traitement. Le point sur cette technologie moins invasive que la chirurgie endoscopique. 

Lorsque l’indication à un traitement d’un calcul rénal ou urétéral est retenue, le Service d’urologie dispose de plusieurs modalités thérapeutiques, proposées en fonction des caractéristiques du calcul (taille, localisation, densité), du ou de la patiente et de ses souhaits. « Du moins invasif au plus invasif, ces traitements consistent en la chimiolyse orale (pour les calculs d’acide urique uniquement), la lithotripsie extracorporelle par ondes de choc (ESWL) et la chirurgie endoscopique (urétérorénoscopie rigide et souple, néphrolithotomie percutanée) », explique le Dr Thibaut Liernur, chef de clinique au Service d'urologie. 

Une nouvelle machine plus performante, mais pas que… 

Depuis l’été 2023, un nouveau lithotripteur par ondes de choc, que les HUG sont les seuls à posséder à Genève, est venu perfectionner ce type de prise en charge (lire encadré). La technique est la même qu’avec l’ancien lithotripteur, mais les indications à ce traitement se sont élargies. « Certains calculs qui ne pouvaient être traités avec l’ancienne machine peuvent désormais être pris en charge. C’est un réel atout, car de plus en plus de personnes souffrant de calculs rénaux ou urétéraux en bénéficient désormais et évitent une chirurgie endoscopique », explique le Dr Liernur. Plus silencieuse et plus puissante, cette nouvelle machine a également l’avantage d’être plus précise dans l'énergie qu'elle délivre pour fragmenter le calcul. « Le taux de succès est amélioré et le traitement plus rapide », précise le spécialiste. 

Une autre évolution notable concerne l’augmentation du nombre d’interventions. « Avec l’arrivée de cette nouvelle machine, les médecins urologues procèdent désormais au traitement dans une salle dédiée de la consultation ambulatoire d'urologie. Nous avons sorti cette activité du bloc opératoire pour faciliter la planification de ces traitements et augmenter le nombre d’interventions », précise le Dr Liernur. De plus, cette nouvelle machine est plus ergonomique que l'ancienne et possède une sonde d’échographie ciblant de façon isocentrique avec une qualité d’image élevée qui assure une localisation plus précise du calcul. « Nous avons désormais la possibilité de traiter la majorité des calculs sous guidage échographique plutôt que radiologique, ce qui évite les irradiations pour le ou la patiente et le corps médico-soignant », conclut l’urologue. 

Prise en charge par lithotripsie extracorporelle 

Depuis plus de trente ans, les HUG proposent la lithotripsie extracorporelle par ondes de choc comme l’un des traitements de choix pour les calculs rénaux et urétéraux, en alternative à la chirurgie endoscopique, plus invasive. Les calculs sont repérés par fluoroscopie ou échographie, puis fragmentés par des ondes de choc électromagnétiques ciblées au moyen d’un lithotripteur au contact du ou de la patiente. Les fragments ainsi formés sont ensuite spontanément évacués par les urines au cours des jours suivant le traitement. 

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  • Mélissa Chervaz
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