Texte: 

  • Suzy Soumaille

Photos: 

  • John Elbing

Affronter l’anxiété… pour s’en libérer

Pandémie, menace nucléaire, foule, ascenseur ou encore araignée : les sujets d’inquiétude, fondés ou non, ne manquent pas. Chez certaines personnes, ils ouvrent la porte à l’angoisse envahissante et son cortège de symptômes physiques et psychiques. Au contraire de la peur, qui nous alerte d’un danger réel, l’anxiété excessive ne protège pas. Son carburant ? L’intolérance à l’incertitude entretenue par des croyances catastrophistes. Ses conséquences ? Les comportements d’évitement, la dévalorisation de soi, voire la dépression.

Les personnes souffrant d’un trouble anxieux ont un système d’alarme hypersensible qui résiste aux arguments rationnels. Pour elles, le champ (miné) des possibles est sans limites : « mais si jamais ? Que va-t-il se passer ensuite ? Peut-être que… » Comme l’explique le Pr Guido Bondolfi dans le dossier Anxiété, elles ont tendance à imaginer le pire, surestimer le danger et sous-estimer leurs capacités à faire face.

Affronter pour se libérer : c’est l’une des clés pour calmer cet état d’hypervigilance. Grâce aux thérapies cognitives et comportementales, il est possible d’apprivoiser ses peurs et de relativiser ses pensées anxieuses. Car si l’angoisse est terrifiante, la confrontation avec le réel est son meilleur antidote. Associée à une compréhension des mécanismes sous-jacents au trouble anxieux, l’exposition progressive à la situation crainte agit comme une désensibilisation.

Reprendre le tram, retourner au cinéma ou faire ses courses au supermarché : au fil des expériences positives, la personne regagne peu à peu confiance en elle. C’est la reconquête des territoires abandonnés à l’anxiété.

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  • Suzy Soumaille

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