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Apps médicales : un vrai plus pour soignants et patients

Les applications médicales connaissent un développement phénoménal et se déclinent aujourd’hui dans tous les domaines. Les HUG, soutenus par leur Fondation privée, font office de précurseurs en la matière, en proposant un riche panel d’outils gratuits.

Depuis 2015, le téléchargement des applications mises au point par les HUG avec le support du Service de la communication digitale et de la Direction des systèmes d’information (DSI) a quadruplé, passant de 400 téléchargements mensuels à plus de 1’600. Ces applications s’inscrivent dans « une stratégie institutionnelle qui vise à donner un rôle plus central au patient à l’hôpital », explique Frédéric Ehrler, responsable des applications patient à la DSI.

Concerto fournit par exemple aux personnes hospitalisées des services liés à leur séjour et favorise l’interaction avec les soignants. « L’accueil du public vis-à-vis de ces outils est très positif, car ils répondent à des besoins bien identifiés. » Pour faciliter le parcours à l’hôpital et aux urgences, deux autres applications ont été mises au point, SmartHUG et Infokids, cette dernière étant destinée aux consultations pédiatriques. Les parents peuvent également télécharger Mon enfant est malade, une source fiable en matière de prévention et de prise en charge pour différentes pathologies. D’autres applications apportent de l’information au malade ou à ses proches sur des pathologies spécifiques (cancer du sein, AVC, insuffisance cardiaque). « Le but n’est pas de se substituer au médecin, mais de faciliter le parcours patient tout au long de sa trajectoire médicale », explique Frédéric Ehrler. Des outils qui peuvent donc s’avérer particulièrement utiles dans le cas de maladies chroniques, comme le diabète. C’est ce que propose Webdia qui, en plus de conseils alimentaires, calcule les injections d’insuline nécessaires.

Dans un même but d’accompagnement du patient au quotidien, Emoteo s’adresse aux personnes souffrant du trouble de la personnalité borderline. « Cette "appli" est pour moi un complément à ma thérapie, car elle me permet de différer une émotion problématique dans les moments de transition comme les week-ends, soirées, vacances, confie Anaïs*. C’est une bouée de sauvetage lorsque les émotions me submergent. »

Les bénéfices de ces outils digitaux profitent également au personnel soignant. L'app Pedamines a ainsi été développée pour soutenir les infirmières et les médecins dans le calcul de doses médicamenteuses. Résultat : un gain de temps précieux en cas d'urgences vitales et une réduction considérable des erreurs de dosage.

D’autres outils à venir

Aux HUG, les projets ne manquent pas : « On travaille aujourd’hui à développer des outils pour faciliter le suivi des traitements ou liés à la prévention à plus long terme », révèle Frédéric Ehrler. Si des applications simples peuvent être créées relativement rapidement, celles qui ont un caractère fortement innovant peuvent nécessiter entre un et deux ans de développement ainsi que plusieurs phases de tests avant la mise en service, essentielles pour assurer la fiabilité et la qualité de l’outil. Retrouvez sur votre mobile toutes les apps proposées par les HUG sur Apple store ou Androïd.

* Prénom d’emprunt.

Peut-on se fier aux applications médicales ?

Avec plus de 165’000 applications santé disponibles (dont 70 % environ sont payantes) et un marché en pleine expansion, difficile parfois de s’y retrouver et de faire le bon choix. Pour s’assurer de leur fiabilité, prêtez attention à plusieurs paramètres. Qui l’a développée ? La source des informations est-elle indiquée clairement ? Bénéficie-t-elle d’une certification ? « Il existe un label européen, mHealth Quality, qui assure un certain sérieux des contenus », précise Frédéric Ehrler, responsable des applications patient à la Direction des systèmes d’information. Pour le reste, vous pouvez vous fier aux outils développés par des institutions reconnues, comme les HUG. « Nos applications font l’objet de contrôles, de validations en interne et de nombreuses phases de test. En apposant son sceau HUG, l’institution prend la responsabilité de leur qualité. »

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