Le cancer du côlon est une maladie difficile à diagnostiquer car elle progresse longtemps de manière silencieuse. La dépister après 50 ans, soit par coloscopie, soit en testant la présence de sang dans les selles, diminue par deux le risque de mourir de ce type de cancer.
90 % des cancers colorectaux peuvent être traités s’ils sont diagnostiqués tôt.
2e
Le cancer du côlon est le cancer le plus meurtrier après celui des poumons.
45 % des personnes diagnostiquées sont des femmes, 55 % des hommes.
(1) Estomac : Il débute la digestion des aliments.
(2) Intestin grêle : Les enzymes digestives du pancréas et de l’intestin achèvent la digestion.
(3) Côlon (gros intestin) : Il absorbe l’eau résiduelle et pousse les déchets vers le rectum.
(4) Rectum
Du polype au cancer
La maladie commence par un polype, une forme d’excroissance qui se développe sur la paroi intestinale. 10 % de ces polypes grossissent suffisamment pour devenir cancéreux.
Evolution d'un polype
Cancer
Deux méthodes de dépistage
Les tests sont remboursés par l’assurance maladie de base entre 50 et 69 ans.
Test de la présence de sang dans les selles
Des selles sont recueillies à domicile à l’aide du matériel fourni par un professionnel de la santé (flacon + gobelets).
Prélevés à trois endroits différents des selles, des échantillons sont collectés sur un bâton puis insérés dans un flacon qui contient une solution liquide.
Après avoir répété l’opération trois fois sur trois jours, les flacons doivent être ramenés au laboratoire dans les 7 jours.
Le test est effectué à domicile.
Il n’y a pas forcément besoin de prendre rendez-vous chez un médecin.
Le test est bon marché.
Il faut répéter le test tous les 2 ans.
Risque de « faux positif » : le sang dans les selles peut être dû à autre chose que des polypes. Risque de « faux négatif » : les polypes et les cancers ne saignent pas toujours.
Si le test est positif, une coloscopie doit être effectuée.
Coloscopie
Un rendez-vous doit être pris avec un gastroentérologue. La veille du rendez-vous, une solution pour nettoyer l’intestin doit être ingurgitée.
L’intervention, qui consiste à introduire dans le rectum une sonde munie d’une caméra, dure de 30 à 45 minutes. Les polypes sont directement retirés.
Le médecin donne les résultats de l’examen et demande des analyses complémentaires si nécessaire. Si un sédatif a été administré, il faudra rentrer à pied.
Les polypes sont directement enlevés et leur contenu est ensuite analysé pour juger de leur dangerosité.
Un geste médical doit être effectué. Si la progression de la sonde est généralement indolore, des douleurs peuvent apparaître quand le médecin insuffle de l’air pour distendre l’intestin. La prise de la solution laxative à avaler la veille de l’examen peut être désagréable.
Texte:
- Michael Balavoine
Photos:
- Owen Davey
Experts
Pre Johanna Sommer et Dr Idris Guessous