Texte: 

  • Suzy Soumaille

Photos: 

  • John Elbing

Le cœur des femmes

Qu’est-ce qui est sous-estimé, mais peut faire très mal si on n’y prête pas attention? Les biais de genre en médecine, touchant en majorité les femmes. Les maladies cardiovasculaires sont emblématiques de cette disparité. En quelques décennies, elles sont devenues la première cause de mortalité féminine dans nos sociétés. En cause, l’adoption de comportements à risque comme le tabagisme, la consommation d’alcool, une alimentation déséquilibrée, mais aussi la précarité et la monoparentalité.

Malgré la réalité des chiffres, le cœur des femmes souffre toujours de méconnaissance généralisée. Les principaux coupables? Les stéréotypes de genre selon lesquels l’infarctus est avant tout une affaire d’hommes, des symptômes spécifiques féminins négligés et des essais cliniques encore trop masculino-centrés. Conséquence, les femmes, comme les médecins, ont tendance à minimiser les signes. Pire, sous-diagnostiquées, elles subissent un retard de prise en charge. Même constat avec l’accident vasculaire cérébral dont on sait que la rapidité d’accès aux soins est essentielle.

Le dossier de cette édition aborde les pistes pour mettre la médecine à l’heure de l’égalité. Une plus grande inclusion des femmes dans les recherches en est une. Une sensibilisation systématique à cette question dans le cursus médical et une prévention plus ciblée également. Au final, des soins de qualité sont indissociables d’une approche globale de la personne qui tient compte de ses risques individuels, son contexte de vie, ses préférences et valeurs, mais aussi de son sexe et des comportements liés à son genre.

Texte: 

  • Suzy Soumaille

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  • John Elbing
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