Texte: 

  • Clémentine Fitaire

Photos: 

  • iStockphoto

Comprendre l'asthme

Maladie chronique infantile la plus fréquente, l’asthme concerne un enfant sur trois et 6 à 8 % des adultes. Focus avec la Dre Isabelle Ruchonnet-Métrailler, médecin adjointe agrégée à l’Unité de pneumologie pédiatrique.

L’asthme concerne surtout les enfants
Vrai. 10 % des enfants sont touchés par l’asthme, une inflammation des bronches entraînant des difficultés à respirer, en particulier la nuit ou à l’effort. Avant l’âge scolaire, des épisodes sifflants (respiration bruyante) sont recensés de façon ponctuelle chez 30 % de la population enfantine. Mais seule une minorité d’entre eux seront concernés par un asthme persistant à l’âge adulte. Par ailleurs, certaines personnes développeront un asthme tardif, le plus souvent dû à une allergie ou une exposition à des substances irritantes.

Des prédispositions génétiques peuvent être en cause
Vrai. Il n’existe pas un seul gène, mais plutôt différents gènes, impliqués à la fois dans l’apparition de l’asthme ainsi que dans la façon dont réagit l’organisme aux traitements. À cette susceptibilité génétique peuvent s’ajouter des facteurs épigénétiques qui résultent de l’influence d’expositions externes (pollution, tabagisme passif, etc.).

Le stress peut déclencher une crise d’asthme
Vrai et faux. Le lien est encore très discuté. L’exposition chronique au stress influencerait néanmoins la réponse immunitaire de l’organisme. Parmi les autres facteurs déclenchants, il y a les virus ou encore l’air froid et sec. L’effort, en déshydratant les voies aériennes, peut aussi provoquer une crise d’asthme. Les déclencheurs fréquemment en jeu dans les épisodes sifflants sont la pollution extérieure (microparticules) ou intérieure (aérosols domestiques, perturbateurs endocriniens, fumée de cigarette), mais également les allergènes, comme les moisissures, les acariens, les poils d’animaux, les pollens d’arbres et les graminées.

Il existe des traitements efficaces
Vrai. Correctement pris en charge, les patients et patientes peuvent conserver une capacité pulmonaire normale et une bonne qualité de vie. Les traitements de première ligne sont les bronchodilatateurs de courte durée d’action. Dans les cas d’asthme plus sévères, on peut combiner corticoïdes inhalés et bronchodilatateurs de longue durée d’action. Pour les asthmes très réfractaires, des traitements biologiques ciblés peuvent parfois être proposés.
 

Texte: 

  • Clémentine Fitaire

Photos: 

  • iStockphoto
Partager
En savoir plus

Mots clés: 

Autres articles