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  • Clément Etter

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Des élèves comme les autres grâce aux robots

Faciles à utiliser, ces petits robots de téléprésence permettent aux enfants de conserver un lien scolaire et social lors d’une hospitalisation longue ou d’absences à répétition. Une aide précieuse pour les jeunes élèves.

Une maladie importante ou chronique impose souvent à des enfants une hospitalisation de longue durée, à répétition ou du repos à domicile. Cet isolement, tout comme leur état, les empêche de se rendre à l’école. Désormais, des robots de téléprésence sont proposés aux enfants du primaire afin de retrouver le chemin – virtuel – de la salle de cours. « Quand j’ai découvert ces robots permettant de maintenir le niveau scolaire et le lien social des enfants, j’ai proposé de les utiliser au service de pédiatrie », raconte Emily Turrettini, donatrice ayant acquis ces robots. Elle accompagne depuis le projet, en collaboration avec les HUG, le Département de l’instruction publique (DIP) et l’Association romande des familles d’enfants atteints d’un cancer (ARFEC).

Le robot AV-1 en salle de classe

Posé dans une salle de classe, le robot AV-1 (pour avatar) filme le cours grâce à une petite caméra et un microphone disposés sur sa tête et le retransmet en direct sur une tablette. « Depuis l’hôpital ou le domicile, l’enfant contrôle la vidéo au moyen d’une application à télécharger. Elle ou il peut diriger la caméra pour regarder sur ses côtés, poser une question, signaler un problème ou simplement signifier sa présence », explique Emily Turrettini. L’utilisation est sûre : le robot n’enregistre pas la vidéo, ne récolte pas de données et la connexion est sécurisée. De plus, la vidéo est à sens unique afin de protéger l’intimité de l’enfant.

Des bienfaits pour l’enfant

Les enfants hospitalisés en oncohématologie, en chirurgie et en pédiatrie générale peuvent bénéficier de ces appareils. Depuis la phase pilote en 2020, une quinzaine d’entre eux en a profité grâce aux neuf robots mis à disposition par la donatrice. « Les avantages sont nombreux pour l’enfant. En plus de pouvoir suivre les cours normalement, il garde un lien social important avec les autres élèves et la ou le maître de classe, ce qui donne une impression de normalité et empêche une rupture complète », explique la Pre Klara Posfay Barbe, médecin-cheffe du Service de pédiatrie générale. Les discussions, les rires et le fait que l’enfant puisse participer comme il le souhaite ont un grand impact sur son bien-être mental.

Un lien immédiat dans la classe

Pendant toute une année scolaire, un petit robot AV-1 a été au service d’Élise, 7 ans, pour retransmettre les cours à son domicile (lire encadré). « Nous avons décidé de concentrer les cours fondamentaux (français, maths) le matin afin qu’Élise puisse les suivre au maximum avant d’être trop fatiguée », raconte Isabelle Brenn, enseignante à l’école primaire de Beaulieu. Le lien entre Élise et ses camarades s’est tout de suite créé, ainsi qu’avec l’enseignante, poursuit cette dernière : « Elle a participé aux travaux de groupe, mais aussi à d’autres événements informels, comme les moments libres. Les autres élèves ont vraiment investi le robot comme si c’était Élise. Lors de la fête de l’escalade, nous l’avons même déguisé ! »

« Une aide inestimable »

En raison d’une greffe de moelle osseuse, Élise, 7 ans, n’a pas pu suivre sa quatrième année scolaire en présentiel. Après son hospitalisation, elle a toutefois assisté aux cours depuis son domicile grâce au robot de téléprésence, sur la proposition de l’Association romande des familles d’enfants atteints d’un cancer (ARFEC) et en collaboration avec l’école des HUG. La donatrice des robots, Emily Turrettini, a mis en place le dispositif. Laetitia Maillard, maman d’Élise, témoigne : « Devoir se connecter tous les matins lui a permis de garder un rythme scolaire et une routine. Elle n’a pas été mise de côté. Au contraire, ses camarades étaient 

Pendant toute une année scolaire, un petit robot AV-1 a été au service d’Élise, 7 ans, pour retransmettre les cours à son domicile (lire encadré). « Nous avons décidé de concentrer les cours fondamentaux (français, maths) le matin afin qu’Élise puisse les suivre au maximum avant d’être trop fatiguée », raconte Isabelle Brenn, enseignante à l’école primaire de Beaulieu. Le lien entre Élise et ses camarades s’est tout de suite créé, ainsi qu’avec l’enseignante, poursuit cette dernière : « Elle a participé aux travaux de groupe, mais aussi à d’autres événements informels, comme les moments libres. Les autres élèves ont vraiment investi le robot comme si c’était Élise. Lors de la fête de l’escalade, nous l’avons même déguisé ! »

En 2020, Sam est le premier enfant à avoir suivi des cours grâce au robot.

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