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  • Clémentine Fitaire

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Diabète et nutrition artificielle : une consultation dédiée

L’Unité de nutrition des HUG propose désormais un suivi spécifique aux personnes atteintes de diabète et nécessitant une alimentation artificielle.

Des apports nutritionnels insuffisants, des troubles de la déglutition, des affections du tube digestif, des interventions chirurgicales lourdes ou encore des maladies chroniques. Toutes ces situations peuvent nécessiter la mise en place d’une alimentation artificielle, via une sonde gastrique (entérale, c’est-à-dire par la voie digestive) ou une perfusion intraveineuse (parentérale). Lorsque les malades présentent, en outre, un diabète, une prise en charge spécifique s’avère nécessaire.

En effet, la nutrition artificielle est équilibrée en macronutriments (glucides, lipides, protéines) selon les recommandations internationales et se compose donc naturellement de glucides. «Comme chez des diabétiques qui mangeraient un fruit ou une sucrerie, l’alimentation artificielle va faire monter la glycémie. En cas de diabète, cela risque de passablement perturber le contrôle du taux de sucre, avec les répercussions que l’on connaît», explique le Dr Tinh-Hai Collet, médecin adjoint agrégé à l’Unité de nutrition et diabétologue.

Une consultation de nutrition à l’hôpital

Pour répondre à cette problématique, une consultation «nutrition et diabète» est désormais proposée aux personnes sous nutrition artificielle entérale ou intraveineuse avec diabète de type 1, 2 ou lié à une absence de pancréas. Pour rétablir un bon équilibre glycémique, une adaptation du traitement est mise en place, ajustée à la fois à l’individu et au type de nutrition artificielle.

«Centraliser le suivi permet également une meilleure coordination des soins et une diminution du nombre d’intervenants et intervenantes autour des besoins complexes de cette patientèle», ajoute le spécialiste. Une fois par mois en début de suivi, puis de façon plus espacée, l’équipe de l’Unité de nutrition reçoit en consultation ambulatoire les personnes suivies. «Nous sommes en contact régulier avec les services de soins à domicile, qui gèrent la mise en place de la nutrition artificielle», ajoute la Pre Laurence Genton Graf, médecin adjointe agrégée, responsable de l’Unité de nutrition.

Pour en savoir plus : www.hug.ch/consultation/nutrition

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