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  • Suzy Soumaille

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Face au crack, soigner dans la rue

Comment encourager des personnes en situation de vulnérabilité à recevoir des soins ? En sortant des murs pour aller à leur rencontre, là où elles se trouvent. Les HUG ont mis en place cette stratégie adaptée, véritable médecine de rue, dans le cadre du plan d’action du canton de Genève pour faire face à l’augmentation importante de la consommation de crack qui sévit depuis 2022 (lire l'article «Projet crack» : amener l’hôpital dans la rue).

L’addiction à cette drogue a des effets dévastateurs sur la santé physique, mentale, mais aussi sociale. Hébergement ou lieu de distribution alimentaire : les besoins des personnes concernées, dont un grand nombre est sans domicile fixe, débordent souvent le cadre médical.

Présente dans des lieux associatifs tels que Quai 9 ou Le Bateau, l’équipe extra-muros crack de la Consultation ambulatoire d’addictologie psychiatrique (CAAP Arve) quadrille la ville plusieurs fois par semaine. Premier objectif : créer un lien de confiance avec les consommateurs et les consommatrices souvent en retrait social. Un sésame indispensable pour ensuite les orienter, leur apporter des soins sur place et organiser un accompagnement global au CAAP Arve.

Ce travail d’immersion sur le terrain repose sur une équipe médico-infirmière très investie complétée d’une médiation clé, assurée par les pairs aidants et aidantes en santé mentale. Grâce à leur expérience intime de l’addiction et leur formation, ces personnes mettent leurs précieuses compétences au service de ceux et celles qui vivent les mêmes difficultés. En servant de modèles d’identification, ces «accélérateurs de rétablissement» redonnent de l’espoir et soutiennent le développement de ressources personnelles des usagers et usagères pour, à terme, se réapproprier leur pouvoir d’agir.

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