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Fertiday: bilan de couple express

Au cœur du dispositif, des examens regroupés sur une demijournée pour un diagnostic rapide en cas d’infertilité.

L’attente d’un diagnostic déstabilise. C’est d’autant plus vrai pour les couples qui désirent avoir un enfant depuis, souvent, plusieurs mois ou années et ne connaissent pas les raisons de cet échec. « Nous les accueillons à notre consultation spécialisée de médecine de la reproduction et leur offrons une prise en charge personnalisée et pluridisciplinaire, qui tient compte des aspects médicaux, biologiques et psychologiques », explique la Dre Corinne Miserez Zaugg, cheffe de clinique à l’unité de médecine de la reproduction et endocrinologie gynécologique. Objectif prioritaire : raccourcir l’attente anxiogène du diagnostic en optimisant l’enchaînement des investigations.

Tout commence par une consultation avec le couple. Le médecin procède à l’anamnèse des deux personnes et informe sur les examens à réaliser. L’infirmière, qui est le fil rouge tout au long de la prise en charge, effectue une prise de sang chez l’homme et fixe un rendez-vous quelques jours plus tard pour un spermogramme. Cet examen met en évidence la concentration, la mobilité et la morphologie des spermatozoïdes. « On demande ensuite à la femme de nous appeler le premier jour des règles, car le bilan est planifié en fonction du cycle menstruel. Un arrêt de travail pour ce jour-là est prévu », relève la gynécologue.

Bilan de couple

Ce bilan de couple, appelé Fertiday, a lieu cinq à dix jours après les règles. Toutes les explorations utiles y sont concentrées. Il commence par un diaporama où l’infirmière explique au couple les examens et les traitements possibles. Si besoin, celui-ci rencontre un psychiatre ou un sexologue (lire Et si c’était psy? ). Les examens gynécologiques se suivent : ultrason vaginal, contrôle des seins, frottis du col, hydrosonographie (évaluer la cavité utérine) et hystérosalpingo-contrastosonographie (explorer la perméabilité des trompes de Fallope). « Tout cela en une seule fois et au même endroit est fortement apprécié », glisse la spécialiste (lire le témoignage). Chaque cas est ensuite présenté au colloque hebdomadaire multidisciplinaire qui réunit gynécologues spécialisés, psychiatres, biologistes et infirmières. Dernière étape : le rendez-vous pour exposer les résultats et les possibilités de traitements. Il a lieu quatre à dix jours après le bilan. « La proposition thérapeutique la plus adaptée est discutée avec le couple durant un entretien d’une demi-heure », conclut la Dre Miserez Zaugg.

L’infirmière donne des explications sur les différentes causes de l’infertilité.

Accueil et écoute

Annick et Philippe veulent avoir un enfant depuis deux ans. Sans succès. Ils se tournent alors vers les HUG. « Nous avons tout de suite été bien accueillis. Nous nous sommes sentis à l’aise. Toute l’équipe soignante nous a soutenus », explique Annick. Au moment du bilan, la plupart des examens sont réalisés en un même lieu sur une demi-journée : ce regroupement a été apprécié par le couple. Mais pas seulement. « Il y avait de la disponibilité. Lorsque nous ne comprenions pas quelque chose sur les examens ou les traitements possibles, nous pouvions poser librement toutes nos questions et nous avons toujours reçu des réponses dans un langage simple et accessible. Avec mon mari, nous avons apprécié cette écoute », résume la jeune femme de 35 ans.

Et de relever un dernier point: « On m’a proposé de voir un psychologue. J’étais un peu réticente, mais finalement ce suivi m’a fait du bien. J’ai pu parler de beaucoup de choses.» Sereine, elle vient de débuter un traitement dans lequel elle place beaucoup d’espoir.

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