Texte: 

  • Elodie Lavigne

Photos: 

  • David Wagnières

Inédit : l’Unité de déchocage

Traumatismes sévères, détresse respiratoire, accidents vasculaires cérébraux ou cardiaques… Les personnes sont accueillies sans délai dans la toute nouvelle Unité de déchocage. Située en un lieu unique et totalement dédié au cœur des urgences, elle réunit une équipe médico-soignante spécifiquement formée pour répondre aux situations critiques ou à risque de le devenir. «Ce modèle est unique en Suisse. Les HUG sont pionniers dans cette professionnalisation des urgences», souligne le Dr Frédéric Rouyer, responsable de l’Unité de déchocage. La mission de celle-ci se décline en quatre éléments : évaluation, stabilisation, investigations et monitorage.

Une zone primaire sert à accueillir tous les patients et patientes pour une évaluation médico-soignante et à effectuer les gestes de réanimation nécessaires, des plus simples aux plus avancés. «Cette zone de déchocage est en amélioration constante afin d’assurer la qualité et la sécurité des soins ainsi que la qualité de travail pour le personnel soignant», indique Fanny Ferrero, responsable de l’équipe de soins de l’unité.

L’unité est également composée d’un secteur de box équipés pour garder sous surveillance continue les personnes qui ont besoin d’investigations complémentaires ou pour qui un temps d’observation est nécessaire avant de décider d’un retour à la maison ou d’une hospitalisation. «Ce secteur secondaire préserve les unités d’aval, notamment les soins intermédiaires, où les lits sont précieux», explique le Dr Rouyer. En effet, parmi les personnes admises dans ce secteur secondaire, après une prise en charge courte (trois à six heures en moyenne), une partie pourra être hospitalisée dans une unité conventionnelle, si son évolution est favorable. Une autre partie regagnera même son domicile directement après cette période d’observation. «Face à une douleur thoracique avec certains critères de gravité, par exemple, notre rôle aux urgences est surtout d’éliminer les diagnostics les plus graves comme l’embolie pulmonaire, la dissection aortique, le syndrome coronarien aigu. Nous stabilisons les patients et patientes et les orientons vers des soins ou examens adéquats. Nous sommes là aussi pour sécuriser le retour à domicile, quand cela est possible», détaille l’urgentiste.

Enfin, cette unité a été conçue pour adapter ses capacités de prise en charge en fonction de l’évolution des besoins ainsi que pour faire face à la survenue d’évènements majeurs dans le canton.

unité de déchocage

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