Texte: 

  • Giuseppe Costa

Photos: 

  • Guillaume Perret | lundi 13

« Médicaliser avec intelligence »

Le Pr Olivier Irion a marqué la Maternité de son empreinte à la fois humaine et humaniste. « On doit vraiment se préoccuper des femmes et de leurs souhaits. Un bon médecin n’est pas juste un technicien, mais quelqu’un en quête de sens », affirme le responsable du service d’obstétrique. Trois questions à l’heure de son départ à la retraite.

Pulsations Quelles ont été les grandes évolutions de l’obstétrique ces dernières décennies ?

Pr Olivier Irion Lorsque j’ai commencé, la médecine fœtale en était à ses balbutiements. Depuis, il y a eu un développement extraordinaire de l’échographie qui nous donne des images du fœtus de très haute qualité. Nous avons appris à mieux les interpréter. Le métier a aussi évolué : aujourd’hui, on est davantage dans la prise de conscience des risques liés à la grossesse.

En quoi la médicalisation de l’obstétrique est-elle bénéfique ?

D’abord, il ne faut pas confondre médicalisation et technicisation. La médicalisation, c’est la culture et l’intelligence par opposition à la naïveté, qui nous laisserait croire que lorsqu’on ne fait rien, la nature fait bien. C’est étudier, analyser, comprendre. Grâce aux études cliniques, on peut notamment réduire le recours à certaines interventions. Un exemple récent : une équipe française a montré que, pour les jumeaux, il y a un bénéfice à accoucher par les voies naturelles plutôt que par césarienne.

Quelle Maternité laissez-vous ?

La première de Suisse. A trois titres : historiquement, elle a été inaugurée en 1907 ; en dimension, avec plus de 4000 naissances par an ; et, j’espère, la première en termes de qualité. Je quitte avec regret des équipes performantes et compétentes, ainsi qu’un magnifique outil de travail du point de vue du confort et de la modernité des locaux. 

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  • Giuseppe Costa

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Pour aller plus loin

J’ai envie de comprendre… Ma grossesse, d’Olivier Irion et Élodie Lavigne, Ed. Planète santé, 2016.

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