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  • Suzy Soumaille - Rédactrice en chef

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La balance ne dit pas tout

«Arrêtons de nous focaliser uniquement sur le poids !» Ce sont les spécialistes de l’obésité qui l’affirment. La raison ? Cette maladie multifactorielle ne se réduit pas à une banale addition de kilos, pas plus d’ailleurs qu’à une question de volonté.

Face à cette réalité, l’appétit grandissant, voire immodéré, pour les nouveaux médicaments (contenant l’hormone GPL-1) relève davantage de la pensée magique que de la science. En termes de perte pondérale, ils sont indéniablement efficaces en agissant sur la satiété et l’envie impérieuse de consommer des produits hypercaloriques (lire Médicaments contre l’obésité : oui, mais sous conditions). Cependant, aussi prometteurs soient-ils, ces traitements, dont le remboursement est soumis à des conditions strictes, ne traitent pas les causes. Résultat, s’ils sont envisagés seuls, le poids a tendance à reprendre l’ascenseur dès leur arrêt.

Car loin des raccourcis simplificateurs, prisés par les réseaux sociaux, une balance excédentaire ne rend pas compte de la complexité de la pathologie et masque souvent un trouble du comportement alimentaire sous-jacent. D’où l’importance de s’intéresser au contexte social et émotionnel de la personne pour avoir une chance de modifier durablement son rapport à la nourriture.

À cette condition, les GPL-1 s’annoncent comme un outil précieux et complémentaire, à l’éducation thérapeutique par exemple, dans la prise en charge globale de l’obésité. Combinés à d’autres mesures, ils améliorent nettement la gestion du surpoids et préviennent la survenue de maladies métaboliques associées. Le suivi, y compris pharmacologique, des personnes souffrant de cette affection chronique s’inscrit forcément sur le long terme. Pour ne pas dire à vie.

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