Texte: 

  • Giuseppe Costa

Photos: 

  • Luca Fascini/HUG

La chirurgie ambulatoire continue son essor

Dès le 1er janvier 2019, six interventions ne nécessitent plus de passer une nuit à l’hôpital.

Depuis une dizaine d’années, les HUG ont pris le virage de la chirurgie ambulatoire. A savoir l’admission et le retour à domicile du patient le jour même de son opération. A l’heure où le Département fédéral de l’intérieur (DFI) fixe la liste des groupes d’interventions concernés, les HUG, forts de leur expérience, sont prêts.

Conditions sine qua non pour la réussite d’une telle approche: une parfaite coordination entre les professionnels et une anticipation des besoins des patients, nécessaires pour assurer la qualité et la sécurité des soins. Les consultations de chirurgie et d’anesthésie ont lieu séparément avant l’opération. De cette façon, les patients ont davantage de temps pour réfléchir et poser toutes leurs questions. De plus, une infirmière donne les informations utiles à l’organisation de la journée. La veille, par téléphone, elle rappelle à la personne les directives et s’assure que son état de santé demeure compatible avec l’intervention. Tandis que le lendemain, elle vérifie qu’il n’y a pas de complications.

L’ambulatoire est également rendu possible par l’amélioration des techniques chirurgicales et anesthésiques. «Les tissus mous, notamment la musculature, sont mieux respectés et les infiltrations locales avec des produits anesthésiants de plus en plus courantes. Les douleurs postopératoires sont fortement diminuées et le patient se rétablit plus vite», explique le Dr Hermes Miozzari, médecin adjoint au Service de chirurgie orthopédique et traumatologie de l’appareil moteur.

Confort de la maison

Les patients ont une autre raison d’apprécier le changement. «La plupart des gens sont contents de rentrer chez eux après l’opération et de retrouver le confort de leur chez-soi. En regagnant leur domicile, ils quittent aussi plus vite, en quelque sorte, leur statut de malade», constate le Dr Miozzari. Autre avantage: plusieurs études ont démontré que les prises en charge sans hospitalisation réduisent le taux d’infections nosocomiales (contractées à l’hôpital).

Au final, l’ambulatoire répond non seulement au souhait des patients, mais contribue aussi à freiner la hausse des coûts dans le domaine de la santé. En effet, une hospitalisation nécessite davantage de ressources. En 2016, 33’000 cas auraient pu être traités en ambulatoire plutôt qu’en stationnaire, selon une étude de l’Observatoire suisse de la santé. Avec ce transfert, le Conseil fédéral estime que le potentiel d’économies est de près de 90 millions de francs dès l’an prochain.

Six groupes d’interventions

Le DFI a décidé qu’à partir du 1er janvier 2019, six groupes d’interventions ne seraient pris en charge qu’en ambulatoire: les varices, les hémorroïdes, la hernie inguinale, l’intervention au niveau du col utérin ou de l’utérus, l’arthroscopie du genou (y compris l’opération du ménisque), et les amygdales. Une hospitalisation pourra toutefois être prise en considération en cas de motifs justifiés.

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  • Giuseppe Costa

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Mots clés: 

La prise en charge ambulatoire

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