Les 24 vertèbres qui soutiennent le crâne et protègent la moelle épinière constituent probablement l’une des parties les plus fascinantes du squelette humain. Essentielle à notre mobilité, la colonne vertébrale souffre de nombreuses vulnérabilités, comme l’usure des disques ou les fractures dues à l’ostéoporose.
Empilement de vertèbres
La colonne vertébrale s’appréhende facilement par une série d’additions : 7 vertèbres cervicales + 12 thoraciques + 5 lombaires = 24 vertèbres, séparées par 23 disques intervertébraux qui assurent les liaisons entre ces pièces osseuses. Dans sa partie inférieure, la colonne est complétée par 5 vertèbres sacrales et 4 coccygiennes, soudées entre elles. On obtient ainsi cinq groupes, auxquels il faut encore ajouter le bassin, considéré depuis quelques années comme le sixième groupe.
25%
des personnes montrent des signes de dégénérescence discale avant l’âge de 40 ans. Après, ce chiffre monte à 60 %.
Soutien, protection et mobilité
La colonne vertébrale, également appelée rachis, n’est pas un organe, mais une partie du squelette retrouvée chez tous les vertébrés et sur laquelle le genre n’a pas d’incidence. Elle remplit trois fonctions principales : elle supporte la tête, protège la moelle épinière – cette structure du système nerveux central qui permet la transmission des informations entre le cerveau et le reste du corps – et les mouvements du dos.
Importance de l’inclinaison du bassin
Vu de profil, le rachis prend une forme de S. Il y a deux courbures vers l’arrière appelées cyphoses – sacrée et dorsale –, ainsi que deux courbures vers l’avant, les lordoses lombaire et cervicale. Suivant l’inclinaison du bassin, déterminée à la naissance, les cyphoses et les lordoses peuvent être plus ou moins prononcées, mais harmonieuses. De face, un rachis sain forme une droite rectiligne.
11000
fractures des vertèbres par an sont dues à l’ostéoporose en Suisse.
Le mal de dos très fréquent
Environ neuf adultes sur dix souffrent de maux de dos au moins une fois dans leur vie. Leur origine est souvent multifactorielle. Ils peuvent être aussi bien dus au stress qu’à des lésions anatomiques. Parmi ces dernières, les plus courantes sont les rhumatismes ou les hernies discales. Ces pathologies peuvent résulter d’une usure due à l’âge ou au style de vie. Le manque d’exercice physique, l’obésité, les mauvaises postures ou le port régulier de lourdes charges peuvent user précocement le dos.
Traumatismes à haut risque
Les traumatismes des vertèbres sont de deux types : accidentels ou dus à la fragilité des os. Les premiers touchent souvent une population jeune et les seconds des personnes âgées souffrant d’ostéoporose. La fracture d’une vertèbre comporte toujours des risques graves d’atteinte à la moelle épinière. Les progrès dans le domaine de la chirurgie du dos augmentent la précision des interventions qui sont de moins en moins invasives, grâce à des technologies robotiques miniaturisées.
90%
En moyenne, la composition en eau du noyau du disque intervertébral. Il est aussi composé de protéines spécifiques.
Déformations, infections et cancers
Parmi les autres maladies liées à la colonne vertébrale, on peut citer les déformations, comme la scoliose – torsion de la colonne vue de face –, les infections ou encore des tumeurs cancéreuses, résultant le plus souvent de métastases.
5 milliards
Les coûts, en francs, liés au mal de dos en Suisse, en lien ou non avec le travail.
Texte:
- Geneviève Ruiz
Photos:
- María García-Ibañez