À l’image de l’iceberg, l’excès de poids est la partie visible de l’obésité. Celle qui vous amène au rayon grandes tailles situé tout au fond du magasin. Pourtant, cette maladie chronique ne se résume pas aux kilos en trop. Pas plus qu’à une recette simple consistant à diminuer les apports et augmenter les dépenses à coups de régimes et de séances de sport.
En ne s’intéressant pas aux causes, la partie immergée de l’obésité, le risque est de répéter la même formule perdante : je me prive, je craque, je m’en veux beaucoup et je me ressers pour apaiser ma culpabilité. Le regard des autres rend de plus le combat injuste en le réduisant à une histoire de volonté défaillante. C’est la double peine.
Derrière une personne souffrant de surpoids, se cachent parfois une prédisposition génétique, un milieu socio-économique défavorisé, souvent un trouble du comportement alimentaire. À la longue, celui-ci perturbe le système de régulation qui nous fait normalement arrêter de manger une fois l’appétit rassasié. Pour retrouver les sensations de faim et de satiété, véritables boussoles caloriques, il est essentiel de questionner le rôle joué par la nourriture dans la gestion des émotions et de l’humeur.
Les HUG proposent cette exploration de l’aspect psychologique de l’obésité dans le cadre d’une prise en charge globale et multidisciplinaire (lire le dossier).
En s’intéressant aux conditions de la prise alimentaire et au contexte de vie de la personne, les changements deviennent alors possibles et durables, quelle que soit la solution mise en place.
Texte:
- Suzy Soumaille
Photos:
- John Elbing