Texte: 

  • Geneviève Ruiz

Photos: 

  • Lisa Nilsson

Le cerveau

Il est le cockpit du corps, de même que le siège de la parole, des émotions et des pensées : le cerveau est à la base de notre personnalité. Cet organe irremplaçable est pourtant vulnérable.

Un réseau de câbles ultradense
Protégé par la boîte crânienne, le cerveau peut être comparé à un dense réseau câblé qui reçoit, traite et échange des informations à haute vitesse provenant du corps et de l’environnement. Il est composé d’environ 170 milliards de cellules, dont la moitié sont des neurones. Séparé en deux hémisphères connectés entre eux par une structure appelée corps calleux, il est constitué de zones spécialisées pour des fonctions précises : motricité, perception, communication ou mémoire. Les fonctions les plus complexes résultent de l’interaction entre plusieurs parties du cerveau. Irremplaçable, cet organe ne peut être transplanté : la mort du cerveau signifie celle de la personne.

Une interface avec le monde
Le cerveau est programmé pour faire survivre l’espèce grâce à ses capacités d’hypothèse, d’apprentissage, de modélisation du monde ainsi que d’anticipation des dangers et des opportunités. Si les neurosciences permettent aujourd’hui de mieux comprendre le fonctionnement des circuits neuronaux, elles se heurtent toujours à certaines limites : il n’est pas possible de saisir toutes les dimensions de la psyché humaine, même avec les appareils d’imagerie les plus sophistiqués.

Peu de capacité régénérative
Chaque jour, un être humain perd environ 10’000 neurones. Le cerveau parvient à compenser ces pertes jusqu’à l’âge de 65 ans environ. Mais son vieillissement n’est pas linéaire et varie fortement selon les individus. Deux choses sont certaines : l’être humain est capable d’apprendre toute sa vie, même si cela devient plus difficile avec l’âge. Et le mode de vie a une influence sur les capacités cérébrales. Le cerveau apprécie particulièrement l’activité physique, encore plus que les sudokus, mais beaucoup moins l’isolement social.

Régulation de la douleur
Parmi les maladies les plus courantes, on peut citer les lombalgies et les migraines, qui concernent respectivement 80 % et 15-20 % de la population. Elles peuvent devenir chroniques et invalidantes en raison d’un dérèglement des systèmes de régulation de la douleur. Située dans le cerveau, la « tour de contrôle » continue à émettre en permanence des signaux d’alarme alors que le stimulus douloureux a disparu. L’amélioration de la qualité de vie des personnes souffrant de douleurs persistantes repose sur une approche globale : médicamenteuse, physique, psychologique et sociale.

AVC et troubles neurodégénératifs
La prévalence de certaines maladies graves du cerveau augmente avec l’âge. Il y a tout d’abord les accidents vasculaires cérébraux (AVC), pour lesquels les traitements aigus, comme la thrombolyse (traitement pour dissoudre le caillot) et la thrombectomie (intervention pour déboucher l’artère), ont beaucoup amélioré la prise en charge. Citons également les troubles cognitifs ou moteurs liés aux maladies neurodégénératives comme celles d’Alzheimer ou de Parkinson. Les moyens thérapeutiques restent pour l’instant limités pour ces dernières, mais de nombreuses recherches en cours sont source d’espoir. 

300

ml. La quantité de liquide présent dans le cerveau, composé pour une moitié de sang et pour l’autre de liquide cérébrospinal.

1,9

million. Le nombre de neurones perdus par minute en cas d’AVC majeur, à moins d’une intervention rapide.

20

%. Le pourcentage de calories nécessaire au fonctionnement du corps et utilisées par le cerveau.

5

%. Le poids du cerveau par rapport à celui du corps humain, soit le pourcentage le plus élevé du règne animal.

Texte: 

  • Geneviève Ruiz

Photos: 

  • Lisa Nilsson
Partager
En savoir plus

Mots clés: 

Autres articles