Texte: 

  • Geneviève Ruiz

Photos: 

  • Jan Huling

Le cœur

Longtemps associé aux émotions, le cœur reste le symbole de l’amour. Pour les médecins, il s’agit avant tout d’une pompe qui sert à irriguer le corps et les organes en sang et en précieux nutriments

Une pompe vitale

Le cœur peut se concevoir comme une pompe permettant d’irriguer toutes les parties du corps. Placé légèrement à gauche du centre du thorax, il est divisé en deux parties – la gauche et la droite. Chacune d’elles est divisée en deux autres cavités, appelées oreillette gauche ou droite et ventricule gauche ou droit. Le cycle cardiaque peut se résumer ainsi : le sang pauvre en oxygène arrive dans l’oreillette droite, qui l’envoie dans le ventricule droit, connecté au poumon par l’artère pulmonaire. Une fois oxygéné, le sang arrive dans l’oreillette gauche, qui le propulse dans le ventricule gauche. Ce dernier pousse le sang dans l’aorte, qui le distribue dans tout le corps. Lors d’un arrêt cardiaque, la circulation du sang vers les organes est interrompue. Si elle n’est pas rétablie après quelques minutes, cela entraîne le décès.

Durée de vie limitée

Le cœur est le premier organe à se former, entre le 13ème et le 16ème jour de grossesse. Son importante activité mécanique et électrique est programmée pour fonctionner une soixantaine d’années. On peut ainsi considérer normal que des troubles comme l’arythmie cardiaque apparaissent après 60 ans.

Première cause de mortalité

Les maladies cardiovasculaires représentent la première cause de mortalité chez l’adulte en Suisse. La plus courante est l’infarctus du myocarde : une artère se bouche, ce qui entraîne la destruction de la zone du muscle cardiaque qui n’est plus irriguée. Le rétrécissement d’une artère peut prendre de longues années sans provoquer de symptôme. Lorsqu’elle se bouche, il s’agit d’une urgence médicale absolue. Les traitements actuels, qui consistent à déboucher l’artère puis à y poser des stents – de petits ressorts métalliques qui maintiennent l’artère ouverte –, sont efficaces s’ils sont mis en place à temps.

La prévention est capitale

Le style de vie joue un rôle déterminant dans le développement des maladies cardiovasculaires. Le premier facteur de risque est l’hypertension artérielle, qui force le cœur à travailler davantage. En lien direct avec le manque de mouvement et le surpoids, l’hypertension se retrouve chez 30 % des adultes genevois. N’entraînant aucun symptôme dans un premier temps, elle se mesure pourtant facilement. Des médicaments efficaces permettent de la contrôler.

Un cœur artificiel

Lorsque le cœur est fortement affaibli, il est possible d’effectuer une transplantation. Le suivi de cette opération s’avère délicat sur le plan physique – à cause du risque de rejet – et psychologique. En raison du manque d’organes disponibles en Suisse, l’option d’un cœur artificiel est parfois privilégiée. À l’heure actuelle, ce dispositif fonctionne bien, mais comporte des contraintes pour les malades, notamment en raison de la faible autonomie de ses batteries.

80'000

Le nombre de battements cardiaques quotidiens.

300 grammes

Le poids moyen du cœur. En comparaison, le pancréas pèse 50 g et le foie 1,5 kg.

60 ans

L’espérance moyenne de vie en bonne santé des cellules cardiaques et des artères.

242 décès

– soit près de cinq par semaine – dus à une maladie cardiovasculaire pour 100 000 habitants en Suisse, en 2018.

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  • Geneviève Ruiz

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