Texte: 

  • Anouk Pernet

Photos: 

  • Wendi Strang-Frost

Le côlon

Au creux de l’abdomen, le côlon encadre l’intestin grêle. Grâce aux cinq couches de sa paroi, il absorbe l’eau du bol alimentaire, assure l’équilibre hydrique de notre corps et évacue les déchets de notre digestion. Ce long tube est l’organe du système digestif le plus vulnérable aux maladies.

Millefeuille musclé

Le côlon est composé de cinq couches. La première, la muqueuse, absorbe l’eau contenue dans les aliments décomposés, qui circulent sous forme de liquide (le chyme) une fois passés dans l’estomac. Dans le côlon, ils se solidifient, formant ainsi les selles. En dessous se trouve la sous-muqueuse, très vascularisée. Suivent ensuite deux couches de muscles qui, en se contractant, font transiter les selles jusqu’au rectum. Enfin, la dernière couche, nommée «séreuse», assure le maintien de l’organe.

Le microbiote

Des milliards de bactéries peuplent notre côlon. Telle une empreinte digitale, ce microbiote (ou flore intestinale) est propre à chaque individu. Depuis quelques années, il est considéré comme une composante essentielle de l’organisme. Quand la diversité microbienne s’appauvrit, des maladies se développent. On suspecte le microbiote d’être associé à l’obésité, la dépression, la sclérose en plaques ou encore l’autisme. Pour le restaurer, de nombreuses études planchent sur la transplantation de selles d’un sujet sain à une personne malade (lire le dossier Microbiote).

Dépister le cancer colorectal

Plus de 4’000 cas de cancer colorectal sont recensés chaque année en Suisse. Il s’agit du troisième cancer le plus fréquent et compte parmi les plus meurtriers. Quand les symptômes se manifestent, la maladie est déjà à un stade avancé. Pour éviter cela, un dépistage régulier est de mise dès 50 ans. Grâce à la coloscopie, le médecin repère les polypes, des excroissances se formant sur la muqueuse intestinale. S’ils sont précurseurs d’un cancer colorectal, ils sont enlevés avant toute complication. Grâce aux évolutions technologiques et la sédation du patient, l’examen est indolore et dure entre 20 et 30 minutes. Une autre méthode de dépistage est la recherche de sang dans les selles, toutefois moins fiable et à répéter tous les deux ans.

Des fibres contre la constipation

Une selle par jour est le rythme d’une digestion normale. Dans notre société, la population est sujette à la constipation, à cause d’une alimentation pauvre en fibres. La pression intra-intestinale qu’elle engendre peut favoriser l’apparition de diverticules, de petites cavités dans la paroi musculaire susceptibles de s’infecter. Pour rétablir un transit sain, il faut assurer un apport suffisant en fibres, en consommant fruits et légumes au quotidien.

Syndrome du côlon irritable

Cette pathologie touche en particulier les jeunes adultes, avec une prépondérance féminine. Elle se déclare par des douleurs abdominales, de la diarrhée ou une constipation. Toutefois, les symptômes semblent disparaître la nuit. Si son origine exacte n’est pas connue, on la retrouve souvent chez des personnes anxieuses, sans savoir si c’est l’anxiété qui cause la maladie ou l’inverse. La piste du microbiote est également évoquée.

1012

Le nombre de microbactéries du microbiote présentes par demi-litre de selles.

15

Le pourcentage de la population suisse souffrant du syndrome du côlon irritable.

50

L’âge auquel doit avoir lieu le premier dépistage du cancer colorectal.

1,5

En mètre, la longueur moyenne du côlon déplié. Sa taille est très variable entre les individus, allant de 1 m à 1,8 m.

Texte: 

  • Anouk Pernet

Photos: 

  • Wendi Strang-Frost
Partager
En savoir plus

Mots clés: 

Autres articles