Il est le principal moteur de notre respiration. Le diaphragme intervient aussi dans des phénomènes comme la toux et le hoquet. Bien qu’il soit rarement directement touché par des maladies, ses dysfonctionnements peuvent sérieusement altérer la respiration.
Un soutien à la respiration
Muscle en forme de dôme, le diaphragme est situé à la base des poumons. Lors de l’inspiration, il se contracte et s’abaisse, ce qui permet l’entrée de l’air dans les poumons. Lors de l’expiration, il se relâche et remonte, facilitant la sortie de l’air. Le diaphragme constitue ainsi un élément clé de la respiration.
23 000
Nombre de contractions quotidiennes du diaphragme pour inspirer.
Un fonctionnement tenant à la fois du réflexe et du contrôle
S’il est possible de maîtriser consciemment l’activité du diaphragme avec la respiration, son fonctionnement de base est automatique, car il est régulé par le système nerveux autonome. Ce dernier est responsable de nombreux processus vitaux comme le rythme cardiaque ou la digestion. Quant au hoquet, que nous connaissons toutes et tous, il est dû à une contraction intermittente du diaphragme, qui est suivie d’une fermeture des cordes vocales responsable du bruit «hic». Dans la grande majorité des cas, le hoquet est bénin.
4 à 60
Nombre de contractions involontaires du diaphragme par minute en cas de hoquet.
Le rôle important du nerf phrénique
Le diaphragme est innervé par le nerf dit phrénique, un nerf moteur et sensitif qui est essentiel à son fonctionnement. Provenant des racines nerveuses du haut de la colonne vertébrale, au niveau des cervicales, il traverse le thorax pour atteindre le diaphragme. Si ce dernier est un muscle résistant, peu affecté par le vieillissement et rarement sujet aux traumatismes directs, le nerf phrénique est plus vulnérable. Il peut être endommagé lors d’un accident de la route, d’une intervention chirurgicale thoracique ou par l’action de certains virus. Les lésions provoquées sont alors susceptibles d’engendrer des troubles respiratoires potentiellement graves.
20 à 30 %
Augmentation de la charge sur le diaphragme en position couchée.
Maladies neuromusculaires
Diverses pathologies neuromusculaires peuvent entraîner une faiblesse du diaphragme. Parmi les plus fréquentes : la sclérose latérale amyotrophique (maladie neurodégénérative qui affecte les neurones responsables de la transmission des signaux nerveux permettant les mouvements volontaires des muscles) et les myopathies, un ensemble de pathologies affectant les muscles.
La ventilation comme principal traitement
En cas de perte de capacité respiratoire liée au dysfonctionnement du diaphragme, le principal traitement est la ventilation. Si quelques heures par nuit peuvent suffire, un soutien permanent s’avère parfois nécessaire. Les autres options possibles sont l’intervention chirurgicale (pour corriger certaines lésions) ou des techniques stimulant le nerf phrénique.
Consulter rapidement
Un dysfonctionnement du diaphragme peut demeurer longtemps silencieux. L’un des premiers symptômes est une difficulté à respirer en position allongée. Ce trouble doit inciter à consulter rapidement afin d’éviter une détresse respiratoire qui mettrait la vie en danger.
2,6 cm
Épaisseur moyenne du diaphragme. Son diamètre est d’environ 15 cm.
Texte:
- Geneviève Ruiz
Photos:
- Katherine Akiko Day