Texte: 

  • Geneviève Ruiz

Photos: 

  • ADAGP-Lyndie Dourthe

Les os

Le squelette représente bien plus que la charpente du corps. Il agit aussi comme son réservoir de calcium et de cellules sanguines. Si les os sont capables de se régénérer après une fracture, ils peuvent aussi fortement se fragiliser avec l’âge.

Un design optimisé

Le squelette humain permet notamment la locomotion, ce qui exige une structure solide et légère. Cette performance est assurée grâce au «design» des os, compacts et creux. Ces derniers fonctionnent aussi comme un réservoir à calcium et contiennent la moelle osseuse, qui joue un rôle dans la production des cellules sanguines et dans le fonctionnement du système immunitaire.

L’importance du capital osseux

La croissance du squelette se termine vers 20 ans. Le capital de masse osseuse atteint alors son maximum. Il est crucial de le renforcer avant, avec des apports suffisants en calcium, en protéines et de l’exercice physique. Chaque 10 % de surplus de masse osseuse à 20 ans fait reculer la fragilisation des os de dix ans.

Le squelette, victime silencieuse de diverses maladies

Les inflammations chroniques telles que l’arthrite peuvent fragiliser les os, tout comme leurs traitements à base de cortisone. Le diabète peut également avoir des répercussions négatives sur le système osseux. Certains cancers entraînent quant à eux des métastases osseuses et certaines thérapies anticancéreuses dégradent la santé des os.

L’ostéoporose, enjeu de santé publique

L’ostéoporose, maladie qui fragilise les os, peut entraîner des fractures dont l’impact sur la qualité de vie est conséquent. Elle est favorisée par l’âge, des apports trop faibles en calcium et en vitamine D, le manque d’exercice, mais aussi la ménopause. C’est pourquoi les femmes peuvent souffrir d’ostéoporose dès l’âge de 50 ans. Les hommes peuvent aussi en être atteints, mais généralement à partir de 65 ans. En Suisse, 50% des femmes et 25% des hommes souffrent de fractures ostéoporotiques durant leur vie.

Les fractures au cours de la vie

Les os peuvent se régénérer après une blessure. Traitées par un plâtre ou par une chirurgie, la majorité des fractures n’entraînent aucune séquelle. Chez la personne âgée néanmoins, elles peuvent entraîner une perte de mobilité durable. C’est le cas notamment de la fracture du col du fémur : bien que l’opération comporte peu de risques, elle représente une épreuve majeure pour des personnes âgées souffrant déjà d’autres problèmes de santé.

Des maladies génétiques invalidantes

Les maladies génétiques affectant les os sont souvent invalidantes. Citons par exemple l’ostéogenèse imparfaite ou «maladie des os de verre», qui entraîne des mutations du collagène (protéine naturellement présente dans l’organisme) et dont les symptômes et la gravité sont variables. Alors que certains nouveau-nés touchés par la maladie voient leur pronostic vital engagé, les symptômes n’apparaissent parfois qu’à l’âge adulte, souvent avec des fractures à répétition.

3,6 milliards

Le coût en francs suisses des soins liés à l’ostéoporose en Suisse en 2019.

270

Le nombre d’os chez un nouveau-né. Ils sont 206 chez l’adulte.

82 000

Le nombre de fractures liées à l’ostéoporose survenues en Suisse en 2019. Ce chiffre devrait s’élever à 113 000 en 2034.

10 %

Le surplus de capital de masse osseuse chez les hommes à l’âge de 20 ans, par rapport aux femmes.

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  • Geneviève Ruiz

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  • ADAGP-Lyndie Dourthe
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