Cette maladie virale contagieuse atteint principalement la peau et les muqueuses. Le point sur l’herpès, fréquent mais mal connu, avec la Dre Laurence Toutous-Trellu, médecin adjointe agrégée au Service de dermatologie et vénéréologie.
L’herpès ne se guérit pas totalement.
Vrai. L’herpès se transmet par contact direct avec une peau ou une muqueuse infectée. Une fois contracté, le virus migre dans les cellules nerveuses et se manifeste aléatoirement tout au long de la vie. Tout stress physique et psychique favorise sa réactivation : le soleil, les menstruations, un traumatisme, une maladie causant une grande fatigue, etc. S’il n’existe aucun traitement éradiquant l’herpès, il est toutefois possible de traiter les symptômes par l’administration d’un antiviral (essentiellement préconisé en cas d’herpès génital). Lorsque les éruptions sont très fréquentes, soit plus de six fois par an, un traitement en continu peut être envisagé.
L’herpès est toujours symptomatique.
Faux. En raison de l’absence ou de la légèreté des symptômes, la majorité des personnes infectées l’ignore. Lorsque la maladie est symptomatique, elle se traduit le plus souvent par la formation d’une ou plusieurs vésicules douloureuses disparaissant spontanément au bout de quelques jours. La lésion réapparaît généralement au même endroit pour une personne donnée, ce qui facilite l’identification d’une poussée dès les premières sensations de tiraillement dans la zone concernée.
Il existe deux types d’herpès.
Vrai. L’herpès de type 1 (VHS1) provoque le plus souvent des lésions au niveau de la bouche (le fameux « bouton de fièvre ») et du visage. Quant au type 2 (VHS2), il s’agit d’une infection sexuellement transmissible se manifestant par des lésions dans la zone génitale et périanale. En Suisse, 80 % de la population adulte serait porteuse du type 1, contre 20 % pour le type 2.
L’herpès n’est pas dangereux.
Vrai et faux. Les deux formes les plus graves de la maladie sont la méningite herpétique et l’infection du nouveau-né, qui peut être mortelle. La vigilance est donc de mise chez les femmes enceintes et leur entourage. L’atteinte oculaire est également redoutée, car difficile à traiter. Enfin, l’herpès peut être plus dangereux chez les personnes immunodéprimées. Mais la plupart du temps, il s’agit d’une infection sans gravité avec laquelle la personne vit très bien. L’important est de s’informer correctement !
Les bons gestes
L’herpès est extrêmement contagieux lors des poussées. Lorsqu’il se manifeste, il convient donc de ne pas toucher les vésicules, de bien se laver les mains et d’éviter les contacts rapprochés.
Texte:
- Anna Bonvin
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