Bien vécue, la sexualité participe au bien-être global et à l’estime de soi. Or, cette composante majeure de la santé fait trop souvent l’objet de pressions, peu compatibles avec l’épanouissement personnel. Elle est aussi la cible d’idées réductrices ou carrément fausses, en décalage avec les connaissances scientifiques actuelles.
Le dossier de Pulsations nous éclaire sur les apports de la médecine sexuelle, une discipline en plein essor qui s’appuie sur une approche à la fois médicale et humaniste. Son credo ? Améliorer la santé sexuelle des patients à travers le diagnostic, le traitement, la recherche et la prévention. Comment ? En formant les soignants afin qu’ils osent évoquer le sujet avec les patients. Sans tabou. « Et, sinon, comment se porte votre libido ? », « Rencontrez-vous des difficultés avec votre partenaire ? » La sexualité est encore trop rarement abordée lors de visites chez le médecin. Elle l’est encore moins en cas de graves problèmes de santé, reléguant les dommages collatéraux pour l’intimité au second plan. Mais, lorsque la maladie vient bousculer le cours de la vie et le modifier de manière durable, doit-on renoncer à cette partie de soi et du couple ?
Une prise en compte systématique de l’impact de la maladie et de ses traitements sur la vie intime apporte un début de réponse. Aux HUG, plusieurs consultations spécialisées (gynécologie, cardiologie, VIH, oncologie, urologie, etc.) intègrent cette dimension dans leur prise en charge. Comme en témoignent Ivana, Zaq et Rémi, qui ont retrouvé un équilibre malgré tout.
Texte:
- Suzy Soumaille - Rédactrice en chef
Photos:
- Julien Gregorio