Texte: 

  • Aude Raimondi

Photos: 

  • SensorSpot/iStockphoto

«Maintenant, je me sens à ma place»

Participer à des groupes thérapeutiques permet aux personnes atteintes d’un trouble du développement mental de gagner en autonomie.

Écrin de verdure en périphérie de la ville, l’Unité de psychiatrie du développement mental (UPDM) accueille des dizaines de patients par semaine dans le cadre de son nouveau programme de jour. Destinée aux personnes touchées par une déficience intellectuelle, cette prise en charge pluridisciplinaire, inédite dans le canton de Genève, allie démarche éducative et suivi psychiatrique.

«Chaque patient est unique, souligne le Dr Nader Trigui, chef de clinique à l’UPDM. A la déficience intellectuelle sont souvent associés d’autres troubles psychiatriques. Nous proposons donc une prise en charge personnalisée en fonction des difficultés individuelles.» Après évaluation, chaque patient est convié à participer à différents groupes thérapeutiques et bénéficie d’un suivi psychiatrique. Le lundi après-midi, par exemple, l’expression par le mime et le chant sont au programme. Le mardi matin est consacré à l’hygiène alimentaire, tandis que le vendredi après-midi comporte un groupe «Bon week-end» dont l’objectif est d’aider chacun à occuper et valoriser ses jours de congé. «J’apprécie particulièrement ce moment qui me donne toujours des idées d’activités gratuites à faire avec mon fils», témoigne Aurélia*, patiente à l’UPDM.

Stabilité et confiance

Loin d’être des ateliers à visée occupationnelle, les groupes thérapeutiques permettent à la fois de recevoir des soins et d’acquérir une meilleure connaissance de sa maladie. «Notre rôle est de comprendre comment les patients fonctionnent selon leurs troubles, explique Laurent Peyruchaud, infirmier responsable de l’équipe de soin à l’UPDM. Ainsi, nous les aidons à se stabiliser, gagner en autonomie et essayons de limiter les hospitalisations.» Des effets bénéfiques relevés par Aurélia: «Au début de ma prise en charge ici, j’avais peur, j’étais désorientée. Mais maintenant, je me sens à ma place et tout le monde est content pour moi.»

* Prénom d’emprunt.

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