Texte: 

  • Suzy Soumaille

Photos: 

  • John Elbing

Mal de dos ? Bouger sans crainte

«J’ai peur d’aggraver les choses si je bouge.» Les idées reçues sur le mal de dos sont légion et constituent un frein puissant au rétablissement. Parmi les plus répandues, le fait que toute douleur correspond à une lésion et que son intensité ou sa durée est signe de sévérité. Or, dans les lombalgies dites communes, rien n’est moins vrai (Lire le dossier Mal de dos).

Fréquent, le mal de dos guérit le plus souvent spontanément. Il n’est pas lié, dans la majorité des cas, à une blessure ou à une maladie grave. Aujourd’hui, le seul facteur de risque connu pour provoquer des lumbagos et autres contractures est la sédentarité.

Pour autant, les douleurs lombaires ressenties, parfois intenses, et les limitations dans les activités n’ont rien d’imaginaire. Simplement, les études ont depuis longtemps prouvé que l’inactivité n’aide pas. Pire, elle est contre-productive et favorise le passage à la chronicité. Continuer à vivre le plus normalement possible et rester en mouvement selon ses possibilités, sans forcer, reste le meilleur remède au mal de dos.

Une peur excessive du danger amplifie les sensations douloureuses et incite à l’immobilité. Résultat, moins on bouge, plus il est difficile et angoissant de bouger. Comment sortir de cette spirale négative ? Les émotions jouent un grand rôle dans la perception de la douleur et peuvent la moduler à la hausse comme à la baisse. Face à un mal de dos tenace, il est dès lors important de détecter les facteurs de risque de chronicité. La prise en charge doit tenir compte du contexte psychosocial et de l’état émotionnel pour mieux comprendre la persistance des douleurs et encourager ainsi la personne à oser bouger.
 

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  • Suzy Soumaille

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