Chaque grossesse est unique. Deux mamans et une future maman nous parlent de leur expérience.
« Physiquement, j’ai tenu le coup »
JOSÉPHINE, 45 ans, maman d’un petit garçon né en juin
Je n’arrivais pas à tomber enceinte, alors j’ai fait des investigations auprès de la Dre Isabelle Streuli. Je suis finalement tombée enceinte à 44 ans et demi. En raison de mon âge, j’ai fait le test sanguin de dépistage des trisomies, qui s’est révélé négatif. Physiquement, j’ai bien tenu le coup. Ma grossesse s’est bien déroulée, j’ai travaillé jusqu’à la fin. Mon gynécologue a organisé un rendez-vous pour moi aux HUG, où j’ai accouché par césarienne à 39 semaines, car mon bébé était en siège. Cela s’est très bien passé.
« J’avais besoin de comprendre »
DELPHINE, 36 ans, maman d’un bébé d’1 an
J’ai eu un accouchement compliqué. Mon bébé avait bien la tête en bas, mais elle n’était pas dans le bon axe, si bien qu’il est resté bloqué dans mon bassin. Le médecin a dû recourir aux ventouses. Mon bébé est né en fin d’après-midi. De mon côté, j’ai été transférée au bloc opératoire pour des sutures. Je n’en suis ressortie que vers 23h. Jamais je n’aurais imaginé que mon accouchement puisse se terminer de cette façon. Le lendemain, je me sentais mal en raison des suites de la chirurgie. J’avais l’impression d’être passée sous un rouleau compresseur. J’étais très angoissée, c’est là qu’on m’a proposé un entretien. J’avais besoin d’avoir une vision chronologique des événements, de comprendre ce qui s’était passé sur le plan médical, pourquoi j’avais dû aller au bloc opératoire, de connaître la vérité. Je voulais aussi savoir ce qui était atteint dans mon corps, ce qui ne l’était pas, et comment j’allais m’en remettre. La sage-femme connaissait bien mon dossier et s’est montrée très à l’écoute. J’ai eu des complications durant le post-partum, alors j’y suis retournée quatre mois plus tard. Ça m’a fait du bien de pouvoir en reparler.
« Je me suis sentie entourée »
CHARLOTTE, 36 ans, enceinte de son troisième enfant
Ma grossesse se déroule harmonieusement. Dès que j’ai pu, j’ai intégré l’accompagnement global. Je suis suivie par un groupe de sages-femmes. La prise en charge est plus personnalisée. Je suis rassurée de pouvoir appeler ma sage-femme de référence en cas de souci plutôt que de devoir aller aux urgences. Si elle n’est pas disponible, je peux compter sur les autres membres de l’équipe. Elles communiquent bien entre elles. C’est agréable de ne pas être obligée de raconter mon histoire à chaque fois. Cela libère du temps dans la consultation, où il y a aussi de la place pour parler de ses émotions. J’ai eu l’occasion d’aborder le fait que c’est peut-être ma dernière grossesse. J’ai pu poser des questions par rapport à l’organisation familiale, le devenir de mon couple, etc. J’aime l’idée d’être suivie exclusivement par des femmes et de pouvoir accoucher avec les personnes qui ont suivi ma grossesse.
Dossier Maternité
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- Maternité : un accompagnement global
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- "Médicaliser avec intelligence"
- Maternité : la parole aux mamans
Texte:
- Elodie Lavigne
Photos:
- Guillaume Perret | lundi 13