TraumaCare est une nouvelle consultation du Service de psychiatrie de liaison qui vient en aide aux personnes concernées par un accident, une agression ou un décès brutal.
Certains événements traumatiques ont des répercussions importantes sur la qualité de vie. Troubles du sommeil, douleurs inexpliquées, problèmes de santé, faible estime de soi, problèmes relationnels, font partie des nombreux symptômes que les personnes touchées peuvent ressentir après avoir vécu un tel épisode. Le trouble de stress post-traumatique est l’une des formes cliniques durables, parmi d’autres, consécutives à l’exposition à un trauma. Ce trouble est sournois car il peut se déclencher bien après les faits et durer des mois, voire des années. Il se traduit par des flash-backs, des cauchemars en lien avec l’événement, un sentiment de menace, une altération de l’humeur, des comportements d’évitement pour ne pas «revivre» le traumatisme.
Errance médicale
La diversité des répercussions psychiques et somatiques est telle qu’il n’est pas toujours facile, pour le corps médical, de poser le diagnostic d’un trouble en lien avec l’épisode initial. Et cela d’autant plus que certaines personnes se tournent vers les drogues ou développent des complications secondaires susceptibles de cacher la source du problème. «Pour un grand nombre de personnes, il peut y avoir une longue errance diagnostique, car le trauma est ancien et les médecins ne le repèrent pas forcément. C’est une des raisons pour lesquelles nous avons créé TraumaCare. Cette consultation est menée par des psychologues et psychiatres au bénéfice d’une formation spécifique. Les personnes expriment beaucoup de choses à travers leur corps. Notre approche ne se restreint pas aux aspects strictement psychologiques et intègre la prise en compte et le traitement des symptômes physiques», explique la Dre Lamyae Benzakour, responsable de l’Unité de psychiatrie de liaison et de la Consultation de psychotraumatologie. Dans le futur, la consultation souhaite intégrer des physiothérapeutes et des psychomotriciens et psychomotriciennes pour une prise en charge plus globale.
Ouverte en septembre dernier, TraumaCare, qui a bénéficié du soutien de la Fondation privée des HUG, aide les personnes référées par des médecins ou des psychologues de la ville ou de l’hôpital. «Cela peut être un ou une généraliste, mais aussi un ou une cardiologue ou gynécologue, par exemple. Tout médecin qui est confronté à une personne ayant développé des symptômes suite à un traumatisme peut l’adresser à cette consultation. Nous l’accompagnons sur une période de durée variable et adaptée à ses besoins, puis nous lui proposons de poursuivre sa thérapie dans le secteur privé si nécessaire», précise la Dre Benzakour.
Plus d’infos : +41 22 372 48 70 / contact.psychotrauma@hcuge.ch
Texte:
- Yseult Théraulaz
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