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  • Suzy Soumaille

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Moins, c’est parfois mieux

La sobriété médicale, nouvelle lubie ou vague de fond ? Vu le nombre croissant d’adeptes de la smarter medicine («médecine plus intelligente»), une tendance lourde se dessine. Dans un contexte d’amélioration des pratiques, nombre d’hôpitaux et de sociétés savantes suisses se sont mis à la chasse aux actes médicaux superflus, voire potentiellement délétères. Plus d’une vingtaine de spécialités possèdent désormais leur top 5 des laissés sur la touche.

Venu des États-Unis, le concept smarter medicine vise à casser certains automatismes du corps médico-soignant qui nécessitent désormais une réflexion préalable. Le principe est de faire mieux avec moins, en évaluant les bénéfices et les risques d’un geste ou d’un traitement. Tous les éventuels renoncements sont fondés sur un consensus et des preuves scientifiques.

Les HUG ont mis en place le premier projet de ce type en 2012. Il concerne la prescription systématique de la radiographie du thorax avant une opération. Jugée inutile chez les individus en bonne santé, le nombre de ces radios a été divisé par deux en quelques années. Plus récemment, les soins intensifs adultes ont introduit avec succès des recommandations améliorant la prise en charge des personnes hospitalisées dans ce service.

Les habitudes ayant souvent la vie dure, la lutte contre les prescriptions automatiques prend du temps. À l’instar du recours excessif aux antibiotiques, elle passe par des arguments solides non seulement pour le personnel soignant, mais aussi pour les patients et patientes. En tant que partenaires de leurs soins, ils et elles sont bien placées pour participer à la priorisation des pratiques n’ayant plus de sens ou, au contraire, de celles qui manquent encore.

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