Texte: 

  • Clémentine Fitaire

Photos: 

  • iStock

Pas de recette simple pour faire durer son couple

C’est un fait, le nombre de divorces n’a jamais été aussi élevé que ces dernières années. Face aux aléas de la vie, à l’arrivée des enfants ou aux changements de mœurs, faire durer son couple n’est pas une mince affaire. Quelques conseils pour tenter d’y parvenir.

L’idée d’un couple solide et durable, qui traverserait les âges de la vie, est le rêve de beaucoup d’entre nous et continue à représenter un refuge, une sécurité dans un monde devenu complexe et menaçant. Lorsque le temps passe, différents cycles de vie (emménagement ensemble, naissance des enfants, décès des parents, départ des enfants, etc.) exigent naturellement une adaptation. À ces moments charnières s’ajoutent des aléas extérieurs, comme une situation professionnelle ou économique difficile, la maladie, un adultère, etc., qui peuvent bouleverser une harmonie fragile. Si chaque couple est différent, répondant à un vécu, des règles et des valeurs multiples, certains facteurs prédicteurs de durabilité sont néanmoins identifiés. La Dre Katharina Auberjonois, responsable de la Consultation psychothérapeutique pour familles et couples, nous en propose quelques-uns.

S’aligner avec l’autre

Il est primordial de partager la volonté de faire durer son couple. Difficile en effet d’avancer si les deux pilotes ne sont pas d’accord quant à la destination. « S’aligner » avec l’autre concerne aussi des valeurs (personnelles, éducatives, relationnelles, etc.) et des intérêts communs, qui viendront solidifier les fondations de la relation.

Favoriser une bonne communication

Ce n’est pas un secret, la communication au sein du couple est fondamentale, mais pas si simple à entretenir. Par « bonne » il convient de comprendre ouverte, non jugeante et bienveillante. Apprendre à se mettre dans la peau de l’autre augmente la compréhension, l’empathie et le respect envers lui ou elle. Parler de ses émotions et de ses besoins plutôt que d’accuser l’autre.

Construire des projets

Voyages, travaux, loisirs, etc. : tout ce qui permet à un couple de se projeter dans l’avenir est précieux. Une autre force est un réseau social commun et le soutien des deux familles d’origine.

Encourager l’épanouissement individuel

Avoir des projets à deux est crucial, mais conserver des activités sociales ou des loisirs personnels – selon ses propres envies – l’est tout autant. Loin d’être une trahison du couple, c’est au contraire un enrichissement qui pourra le nourrir.

Se rappeler que les parents ont d’abord été un couple

L’arrivée des enfants est l’un des facteurs les plus fréquents de déstabilisation, voire de rupture. Difficile de garder le cap lorsque survient ce tsunami qu’est la naissance. Maintenir des rituels, se réserver des moments à deux, sortes de rendez-vous durant lesquels on prendra le temps de déposer le costume de parent pour revêtir celui du couple, peut être un moyen d’y parvenir. « Les enfants apprécient de voir leurs parents s’occuper d’eux-mêmes en tant que couple. C’est un modèle rassurant pour eux et une vision d’avenir », ajoute par ailleurs la Dre Auberjonois.

Cultiver sa sexualité

Vaste sujet pourtant parfois relégué au second plan, la sexualité fait partie des problèmes récurrents soulevés en thérapie. Mais s’il est vrai qu’elle renforce le lien amoureux, elle n’est en revanche pas toujours un indicateur fiable de la solidité d’un couple. Elle peut être inexistante sans que les partenaires ne le déplorent ou au contraire épanouie alors que d’autres problématiques viennent peser sur le couple.

Oser aborder les désaccords

« La confrontation à l’autre est indispensable pour maintenir une bonne entente », explique la Dre Auberjonois. Enfouir le problème par crainte d’une dispute ne donnera rien de positif à long terme. Aussi est-il bon de considérer les phases de crise comme naturelles et d’en profiter pour revoir la façon d’être ensemble. Parfois, une aide professionnelle peut être nécessaire, en particulier lorsque les conflits sont devenus répétitifs ou impliquent les enfants, et en cas de souffrance mutuelle. « Mieux vaut réagir avant que les ressentiments ne deviennent les nouveaux membres du couple », conclut la spécialiste.

Texte: 

  • Clémentine Fitaire

Photos: 

  • iStock
Partager
En savoir plus

Mots clés: 

Autres articles