Texte: 

  • Elodie Lavigne

Photos: 

  • Oksana Grivina

Prendre en compte la santé sexuelle

Interview de la Dre Jasmine Abdulcadir, responsable de la Consultation pour les femmes avec des mutilations génitales et de l’Unité des urgences gynéco-obstétricales.

Pulsations La santé sexuelle est-elle soumise aux influences sociales ?
Dre Jasmine Abdulcadir : Oui. Au cours de l’histoire, certaines pratiques et savoirs médicaux en lien avec la santé sexuelle et reproductive féminine ont été imprégnés par la religion, la morale et les croyances socioculturelles. La physiologie et les organes sexuels féminins par exemple ont moins été étudiés ou représentés dans les textes, et sont donc moins connus.

Pulsations La santé sexuelle de la femme est-elle mieux prise en compte dans les soins ?
Dre Jasmine Abdulcadir
: Je pense que c’est le cas. Les nouvelles générations de professionnels de la santé sont de plus en plus formées en matière de santé sexuelle, de dépistage et de prise en charge des violences, de genres et de diversités, etc. Plus largement, on arrive à envisager la personne dans sa santé globale, physique, psychologique, sociale et sexuelle.

Pulsations Qu’en est-il de la prise en charge des violences sexuelles ?
Dre Jasmine Abdulcadir : Nous sommes sensibilisés à la question des violences. Nos dossiers médicaux informatisés, par exemple, prévoient une case à cet effet, ce qui facilite le dépistage systématique. Aux urgences gynéco-obstétricales, nous avons depuis longtemps un protocole de prise en charge pour les patientes ayant subi une agression sexuelle, en collaboration avec la médecine légale, la Consultation VIH, l’Unité interdisciplinaire de médecine et de prévention de la violence, et la Policlinique de gynécologie. Un programme de simulation de constat d’agression sexuelle mis sur pied avec le centre de formation existe pour notre personnel médico-soignant et les médecins légistes.

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