La radiothérapie du futur est en train de prendre son envol aux HUG. Cette discipline, née au début du XX^e siècle, s'apprête à franchir un nouveau cap avec un impact majeur sur la qualité de vie des personnes atteintes d’un cancer. Il s’agit d’une nouvelle façon d’administrer les rayons X pour cibler la tumeur sans affecter les tissus sains environnants. C’est la radiothérapie FLASH. Un rayon plus intense dans un temps réduit. «Envoyer toute la dose de radiothérapie, mais en une milliseconde, voire peut-être même moins», explique Marie-Catherine Vozenin, co-directrice du laboratoire LiRR, Laboratoire d’innovation en radiobiologie appliquée à la radio-oncologie, des HUG. A la tête de ce laboratoire, deux femmes : Marie-Catherine Vozenin, chercheuse et professeure invitée à l’Université de Genève, et la professeure Pelagia Tsoutsou, cheffe du Service de radio-oncologie des HUG. L’objectif est clair : améliorer la vie des personnes souffrant d’un cancer. Les guérir mieux et sans effets secondaires. 

Et l’enjeu est de taille. Actuellement, en Suisse, chaque année, environ 46’500 personnes sont diagnostiquées d’un cancer. Ce chiffre devrait augmenter drastiquement dans les années à venir. Aujourd’hui, le parcours de soins est plutôt bien maîtrisé et la médecine dispose de nombreux outils pour combattre les tumeurs, parmi lesquels la radiothérapie. Néanmoins, les effets secondaires restent un problème important. Ces derniers peuvent se faire ressentir plusieurs années après la rémission, handicapant parfois lourdement la vie des personnes guéries. L’effet FLASH pourrait résoudre ces problèmes. En se concentrant uniquement sur la tumeur tout en épargnant les tissus sains, cette technique offre une nouvelle lueur d’espoir. Le LiRR, en partenariat avec des institutions comme le CERN, travaille d’arrache-pied pour concrétiser cette promesse. 

Pour découvrir les coulisses de cette recherche, ses enjeux, ainsi que ses implications scientifiques et éthiques écoutez le nouvel épisode de Pulsations podcast. Bonne écoute !