Texte: 

  • Aude Raimondi

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  • HUG

Rentrer chez soi après une greffe de moelle

Le retour à la maison est une étape délicate pour celles et ceux ayant subi une transplantation de cellules souches. Le Service d’hématologie des HUG propose une plateforme numérique pour traquer les risques infectieux à domicile.

Bactéries, virus, moisissures : les risques infectieux se cachent un peu partout dans notre environnement. La plupart du temps, l’être humain cohabite très bien avec ces organismes qui restent inoffensifs. Mais après une greffe de cellules souches hématopoïétiques (communément appelée greffe de moelle) ou lors de certains traitements contre les leucémies, le système immunitaire est fortement fragilisé. Dans ces cas particuliers, le retour à la maison après une hospitalisation peut s’avérer très compliqué. Beaucoup d’habitudes de vie doivent être changées pour éviter les germes à risque.

Pour faciliter cette étape, le Service d’hématologie des HUG s’est lancé dans un vaste projet d’information. Ce sont d’abord deux brochures, élaborées par les équipes soignantes en collaboration avec le Groupe d’information pour patient-es et proches (GIPP), qui ont vu le jour. « Le personnel soignant actif dans le domaine de l’hématologie oncologique a des connaissances très spécialisées. C’était l’occasion de diffuser ces savoirs sur des supports faciles d’utilisation », explique Sandy Decosterd, responsable des soins en oncologie.

Un appartement numérique

Pour encore plus d’interactivité, de ce projet informationnel est né un site internet. Baptisé « hemato@home », financé par la Fondation privée des HUG, il permet de découvrir tous les gestes préventifs à effectuer, pièce par pièce, voire quasiment aliment par aliment. Par exemple, dans la cuisine, il convient d’utiliser les épices en vrac avant la cuisson et non pas après. Dans le salon, le site indique qu’il faut éviter tout contact direct avec les plantes vertes et leur terre. « C’est un outil qui sert à plusieurs publics. Aux patients et patientes ainsi qu’à leurs proches, qui évitent les risques, mais aussi au personnel soignant à l’hôpital et au domicile, qui peut ainsi approfondir ses connaissances et améliorer sa pratique », conclut Sandy Decosterd.
 

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  • Aude Raimondi

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