Texte: 

  • Elodie Lavigne

Photos: 

  • Guillaume Perret / lundi 13

Un Conseil d'éthique clinique à l'hôpital, pour quoi faire?

Poursuite des traitements ou retrait thérapeutique? C’est le genre de questions auxquelles le Conseil d’éthique clinique peut aider à répondre. Interview de la Pre Bara Ricou, sa présidente.

Pulsations: Qui fait partie du Conseil d’éthique clinique?
Pre Bara Ricou: Des médecins, des infirmières, des professionnels de la santé (physiothérapeutes, diététiciennes, etc.), du personnel de l’administration, mais aussi une juriste, un médecin de ville et des citoyens, parce que nous voulons que le Conseil soit représentatif de la société.

Qui peut le saisir et dans quel but?
Toute personne concernée par la prise en charge d’un patient aux HUG peut nous solliciter. Cela veut dire le patient lui-même, sa famille et les soignants. Dans les faits, les patients ne nous interpellent jamais directement, ce que je regrette. On s’adresse à nous dans un but de consultation, afin d’avoir des conseils dans des situations complexes. Nous ne sommes ni un organe d’arbitrage, ni de médiation.

Comment cela se passe-t-il?
Nous nous réunissons avec les équipes en charge de la situation puis avec les patients et les familles, et discutons de toutes les alternatives face à une situation singulière et complexe. Nous aidons à trouver des solutions avec un éclairage éthique en proposant des orientations thérapeutiques. Par exemple, lorsqu’une équipe se demande s’il faut poursuivre des soins agressifs ou orienter le patient vers des soins palliatifs.

Quelles questions fondamentales doit-on se poser quand un patient est entre la vie et la mort?
Ces situations sont fréquentes aux soins intensifs, où je travaille, et les professionnels sont très bien formés pour y répondre. Nous devons toujours nous demander si la poursuite des soins amène un bien au patient sans trop de souffrance et si les conditions de vie qui s’ouvrent à lui sont acceptables et conformes à ses valeurs. Aussi, l’équipe médico-soignante est souvent mise dans une situation difficile où elle doit évaluer dans quelle mesure les demandes des familles sont raisonnables en regard de la situation médicale. Nous ne voulons pas entretenir de faux espoirs.

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  • Elodie Lavigne

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  • Guillaume Perret / lundi 13
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