Texte: 

  • Clémentine Fitaire

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  • iStockphoto

Un lieu unique pour les adolescents

Le grand projet de la Maison de l’enfant et de l’adolescent (MEA) est pensé pour les jeunes. Il se fonde sur une approche globale avec des passerelles entre le monde médical, la vie sociale et le milieu culturel.

C'est un projet unique en son genre en Europe, né d’une réflexion sur le parcours de soins et sur la nécessité d’intégrer la pédopsychiatrie dans la cité. Située entre la Maternité et l’Hôpital des enfants, la MEA rassemblera le Service de pédopsychiatrie et celui de la médecine somatique pour les adolescents. «C’est une opportunité de réunir les soins sous un seul et même toit, en permettant des parcours de soins plus fluides pour les jeunes avec une psychopathologie, à partir de la période prénatale et jusqu’à 18 ans», confie la Pre Nadia Micali, médecin-cheffe du Service de psychiatrie de l’enfant et de l’adolescent.

Les jeunes au cœur de la cité

«L’idée novatrice est d’utiliser différents moyens pour aider l’enfant et l’adolescent dans leur guérison», explique la Pre Klara Posfay-Barbe, médecin-cheffe du Service de pédiatrie générale. Une partie du bâtiment, ouverte à tous, sera consacrée aux rendez-vous culturels et sportifs. «Le lieu permettra une approche plus globale, avec un espace de médiation, des salles de spectacle, un studio radio, un hall d’exposition, une cuisine, etc. La médiation et la culture peuvent être très utiles dans la prise en charge des patients avec une pathologie psychiatrique», ajoute Nadia Micali.

«Maison» de l’enfant et de l’adolescent : le terme n’a pas été choisi au hasard. «Il ne s’agit pas d’un "hôpital" mais d’un lieu, ouvert sur la ville, où les jeunes seront accueillis et non stigmatisés», souligne la Pre Posfay-Barbe. Un espace dédié à l’enseignement et à la recherche sera également intégré au projet.

La première pierre déjà posée

À l’occasion de la pose de la première pierre, le 28 septembre 2020 sur l’ancien site de médecine dentaire, de jeunes patients ont pu enterrer, dans un geste symbolique, des objets de leur époque enfermés dans une «capsule temporelle». Le futur bâtiment, d’une surface de 12’600 m2 répartis sur six étages, devrait ouvrir ses portes à l’été 2023. Il sera le fruit du bureau genevois CLR architectes, associé à l’architecte-paysagiste Pascal Heyraud, lauréats d’un concours lancé en 2016.

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