Les HUG sont le premier hôpital suisse à disposer d’une machine de ce type. Pour les patients : diminution des douleurs et récupération plus rapide.
Chaque année, environ 240 prothèses du genou sont implantées aux HUG. Une intervention courante qui donne d’ailleurs d’excellents résultats. «Plus de 85% des personnes portant un implant sont satisfaites. Toutefois, environ 20% d’entre elles gardent des douleurs», constate le Pr Didier Hannouche, médecin-chef du Service de chirurgie orthopédique et traumatologie de l’appareil moteur. Depuis septembre dernier, l’équipe chirurgicale orthopédique dispose d’un nouveau robot, dénommé ROSA® Knee System, qui permet d’améliorer encore la technique.
Que les patients qui craindraient d’être opérés par une machine se rassurent, «le robot ne fait que nous assister, précise le médecin-chef, c’est nous qui restons les maîtres de l’opération».
Moins de douleurs
Mais les chirurgiens et chirurgiennes peuvent désormais compter sur cette aide pour les épauler. D’abord, au moment de planifier leur intervention. Le robot leur fournit une image du genou en 3D, leur indique comment réaliser les coupes des os «avec une précision de 0,5 millimètre», puis les guide, «ce qui permet de positionner au mieux la prothèse dans les trois plans de l’espace. Pendant l’opération, il permet aussi de vérifier et de valider chaque étape».
Manipulé par des spécialistes bien formés à cet effet, «le robot améliore donc la pose de l’implant. Il pourrait ainsi mieux épargner les tissus sains autour de la prothèse et assurer un meilleur équilibrage des ligaments; mais ce dernier point reste à vérifier», poursuit le Pr Hannouche.
Si les médecins «semblent y trouver des avantages», précise le professeur, dont le service évalue la toute nouvelle machine, les patients devraient aussi en tirer bénéfice. Selon une étude britannique portant sur un système similaire, les douleurs sont réduites, les séjours à l’hôpital raccourcis et la récupération plus rapide. Avec ce robot, «la chirurgie orthopédique entre dans une nouvelle ère», conclut le Pr Hannouche.
Texte:
- Elisabeth Gordon
Photos:
- Science Photo Library