Texte: 

  • Elodie Lavigne

Photos: 

  • David Wagnières

Urgences ambulatoires : «Ces progrès modifient la perception de l’attente»

Les traumatismes (mains, pieds, etc.), les plaies, les infections, les douleurs, etc. peuvent nécessiter un avis médical urgent ou dans de brefs délais. Les équipes des urgences ambulatoires disposent de toute une palette de compétences en matière d’examens et de soins (antalgie, pansements, immobilisation d’articulations, plâtre, etc.), y compris en chirurgie de la main.

Les urgences doivent aussi gérer des situations psychosociales difficiles. «Le secteur ambulatoire est rattaché au Service de médecine de premier recours, qui abrite les unités de prévention de la violence, de la dépendance ou encore la santé des personnes migrantes. Le personnel soignant, sensibilisé et formé, est à même de détecter ces problématiques», souligne le Dr Hervé Spechbach, responsable de l’Unité des urgences ambulatoires (UUA). Ce rattachement permet également d’adresser la ou le patient dans le réseau pour un suivi à long terme, d’autant qu’un tiers des personnes se rendant à l’UUA n’a pas de médecin traitant ou traitante.

Dr Hervé SPECHBACH

Dr Hervé SPECHBACH, responsable de l’Unité des urgences ambulatoires (UUA)

Des innovations pour plus de confort

Souvent chargées, les urgences ambulatoires ont mis en place plusieurs innovations pour améliorer le confort des personnes en demande de soins. Une fois le degré d’urgence estimé par le personnel infirmier, le ou la patiente peut suivre ses initiales sur un tableau pour connaître sa position dans la file d’attente. Prendre l’air en attendant et revenir lorsque c’est son tour est aujourd’hui possible grâce à un système de rappel par SMS. «Ces progrès modifient la perception de l’attente», déclare le Dr Spechbach. Lors de la consultation avec une personne allophone, un logiciel de traduction en ligne (aussi pour la langue des signes), fonctionnant grâce à la reconnaissance vocale, facilite la communication. Un outil important sachant qu’environ 10 % des gens qui consultent sont allophones.

Pour les soins potentiellement douloureux, un casque de réalité virtuelle est à disposition. «L’effet d’antalgie de ce dispositif permet d’éviter la pose d’une perfusion», explique le spécialiste.

LIONEL, 58 ans

«Je suis entre de bonnes mains»

«Mes collègues m’ont emmené aux urgences, car je me suis coupé à la jambe avec une scie circulaire. À mon arrivée, l’infirmière a regardé ma blessure, puis j’ai été rapidement conduit sur un fauteuil roulant dans un box de consultation. Un médecin et un infirmier se sont occupés de moi. Ma plaie a été nettoyée et j’ai passé une radio. Une spécialiste en orthopédie est ensuite venue évaluer la gravité de la blessure. J’attends de savoir si je dois subir ou non une chirurgie. Quoi qu’il en soit, je suis entre de bonnes mains.»

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