Pulsations - addiction https://pulsations.hug.ch/mots-cles/addiction fr « La consommation de produits nicotinés prend l’ascenseur » https://pulsations.hug.ch/article/la-consommation-de-produits-nicotines-prend-lascenseur <section class="field field-name-field-auteur field-type-taxonomy-term-reference field-label-inline clearfix view-mode-rss"><h2 class="field-label">Texte:&nbsp;</h2><ul class="field-items"><li class="field-item even">Elodie Lavigne</li></ul></section><section class="field field-name-field-creditsphotos field-type-taxonomy-term-reference field-label-inline clearfix view-mode-rss"><h2 class="field-label">Photos:&nbsp;</h2><ul class="field-items"><li class="field-item even">Fred Merz | lundi13</li></ul></section><div class="field field-name-field-introduction field-type-text-long field-label-hidden view-mode-rss"> <div class="field-items"> <div class="field-item even"> <p>Evelyne Laszlo est la nouvelle directrice du Centre d’information et de prévention du tabagisme (CIPRET) de Genève. La tabacologue relève la complexité du marché actuel et l’urgence de mettre des limites à l’industrie du tabac et ses lobbys.</p> </div> </div> </div> <div class="field field-name-body field-type-text-with-summary field-label-hidden view-mode-rss"><div class="field-items"><div class="field-item even" property="content:encoded"><p><em><strong>Pulsations </strong></em>: <strong>Quel nouveau souffle pour le CIPRET ?</strong><br /><em><strong>Evelyne Laszlo</strong></em> : Nous souhaitons apporter une information éclairée en matière de prévention du tabagisme et de consommation de nicotine, former un maximum de professionnels et professionnelles-relais, renforcer la prévention par des programmes ciblés en intégrant les technologies numériques et assurer un plaidoyer robuste auprès des politiques pour des décisions antitabac plus efficaces. Le renforcement des partenariats avec les institutions du canton ainsi que l’amélioration de l’engagement communautaire nous tiennent à cœur. Tout cela est essentiel pour créer un environnement sans tabac ni nicotine.</p> <p><strong>Quels sont les défis actuels ?</strong><br />La consommation de produits nicotinés en tout genre (puffs*, snus**, tabac à chauffer, etc.) prend l’ascenseur. Il est très difficile de s’y retrouver face à l’afflux de ces nouveaux dispositifs et cela rend la prévention très complexe. Mais il est crucial que nous nous adaptions à ce marché en constante évolution pour continuer à œuvrer pour un monde sans tabac, l’enjeu est de taille. Notre objectif est de nous appuyer sur les dernières connaissances scientifiques en la matière, afin d’adapter nos interventions aux genres de produits utilisés. Et pour cause, tenir un discours généralisant, du type «le tabac est mauvais pour la santé», ne suffit plus aujourd’hui : il est essentiel de tenir compte des particularités des consommateurs et consommatrices ciblées par l’industrie du tabac, qui semble malheureusement avoir toujours un temps d’avance…</p> <p><em><sup>*  Cigarettes électroniques jetables.<br />** Tabac à priser qui se glisse entre la lèvre et la gencive.</sup></em></p> <p><strong>Mauvaise élève, la Suisse se classe à l’avant-dernière place de l’indice mondial d’interférence de l’industrie du tabac dans la politique, juste devant la République dominicaine…</strong><br />La balle est dans le camp de nos politiques. Si les personnes élues ne modifient pas leur vision et n’accélèrent pas la cadence, le lobby de l’industrie du tabac va continuer d’en profiter et de plomber définitivement notre système socio-économique et sanitaire. Ce sont notre qualité de vie ainsi que notre système de santé qui sont en jeu. En 2017, l’ensemble des coûts directs de la santé dus au tabagisme dépasse les 3 milliards de francs, cela est beaucoup plus que ce que rapportent les taxes sur le tabac, qui sont d’un peu plus de 2 milliards !</p> <p><strong>Quelles actions sont nécessaires pour rattraper le retard de la Suisse ?</strong><br />Il faut lutter contre la normalisation de tous les produits du tabac et de la nicotine, notamment à travers l’interdiction totale de la publicité, la baisse de visibilité des produits (paquet neutre), le renforcement des lois ou encore une augmentation des taxes pour décourager l’achat par les jeunes. Mais aussi une exigence de transparence des activités de lobbying des entreprises du tabac, le soutien à la recherche indépendante, des campagnes de sensibilisation renforcées, un soutien accru aux programmes d’arrêt du tabagisme et une collaboration plus étroite avec les institutions de santé comme les HUG.</p> <p><strong>Les nouveaux produits assimilés au tabac ciblant les jeunes sont en pleine expansion. En quoi est-ce inquiétant ?</strong><br />Les raisons sont multiples. Le snus et les puffs sont des bombes à nicotine, avec un dangereux effet «passerelle» vers la consommation de tabac. Non recyclables, ces dernières représentent par ailleurs une catastrophe environnementale. Une étude suisse récente y a mis en évidence la présence de métaux lourds à des taux beaucoup trop élevés. Ce sont des produits également très préoccupants car très accessibles, attrayants pour les jeunes et souvent bon marché. Ils sont notamment très en vogue sur les réseaux sociaux, où il n’y a aucun moyen de contrôle. Pour avoir des chances de contrecarrer ce marketing puissant, nous devons passer par les mêmes canaux et aider les jeunes à développer leur esprit critique : leur apprendre très tôt comment identifier la publicité, analyser «ce qui cloche» en utilisant des exemples concrets et sournois trouvés sur la toile et leur expliquer pourquoi ils et elles en sont la principale cible. Mais surtout, il est impératif de renforcer la surveillance sur les produits du tabac et du vapotage selon l’application des lois en vigueur.</p> </div></div></div><div class="field field-name-field-blocs-supplementaires field-type-entityreference field-label-hidden view-mode-rss"><div class="field-items"><div class="field-item even"><article id="node-3170" class="node node-content-image-and-text article odd node-default clearfix" about="/content/imageandtext-3170" typeof="sioc:Item foaf:Document" role="article"> <div class="node-content"> <div class="field field-name-field-blocimagetexte-image field-type-image field-label-hidden view-mode-default"><div class="field-items"><figure class="clearfix field-item even"><img typeof="foaf:Image" class="image-style-article-petit-carre" src="https://pulsations.hug.ch/sites/pulsations/files/styles/article-petit-carre/public/p24-04_invitee_evelyne-laszlo_photo_php.jpg?itok=cOkcysYB&amp;c=4aef7ab68c6b1b166099fc808bbb7209" alt="Evelyne Laszlo" /></figure></div></div><div class="field field-name-body field-type-text-with-summary field-label-hidden view-mode-default"><div class="field-items"><div class="field-item even" property="content:encoded"><p><strong>Evelyne Laszlo</strong>, directrice du <a href="https://carrefouraddictions.ch/cipret/" target="_blank">Centre d’information et de prévention du tabagisme (CIPRET</a>) de Genève. </p> </div></div></div> </div> </article> </div></div></div><section class="field field-name-field-tags field-type-taxonomy-term-reference field-label-above view-mode-rss"><h2 class="field-label">Mots clés:&nbsp;</h2><ul class="field-items"><li class="field-item even" rel="dc:subject"><a href="/mots-cles/addiction" typeof="skos:Concept" property="rdfs:label skos:prefLabel" datatype="">addiction</a></li><li class="field-item odd" rel="dc:subject"><a href="/mots-cles/tabagisme" typeof="skos:Concept" property="rdfs:label skos:prefLabel" datatype="">tabagisme</a></li><li class="field-item even" rel="dc:subject"><a href="/mots-cles/tabac" typeof="skos:Concept" property="rdfs:label skos:prefLabel" datatype="">tabac</a></li><li class="field-item odd" rel="dc:subject"><a href="/mots-cles/nicotine" typeof="skos:Concept" property="rdfs:label skos:prefLabel" datatype="">nicotine</a></li></ul></section> Tue, 01 Oct 2024 06:50:00 +0000 admin 3171 at https://pulsations.hug.ch https://pulsations.hug.ch/article/la-consommation-de-produits-nicotines-prend-lascenseur#comments « Projet crack » : amener l’hôpital dans la rue https://pulsations.hug.ch/article/projet-crack-amener-lhopital-dans-la-rue <section class="field field-name-field-auteur field-type-taxonomy-term-reference field-label-inline clearfix view-mode-rss"><h2 class="field-label">Texte:&nbsp;</h2><ul class="field-items"><li class="field-item even">Mélissa Chervaz</li></ul></section><section class="field field-name-field-creditsphotos field-type-taxonomy-term-reference field-label-inline clearfix view-mode-rss"><h2 class="field-label">Photos:&nbsp;</h2><ul class="field-items"><li class="field-item even">Nicolas Righetti | lundi13</li></ul></section><div class="field field-name-field-introduction field-type-text-long field-label-hidden view-mode-rss"> <div class="field-items"> <div class="field-item even"> <p>Face à l’augmentation importante de la consommation de crack à Genève, les HUG ont mis en place une nouvelle approche : aller à la rencontre des consommateurs et consommatrices et les encourager à entrer dans les soins.</p> </div> </div> </div> <div class="field field-name-body field-type-text-with-summary field-label-hidden view-mode-rss"><div class="field-items"><div class="field-item even" property="content:encoded"><p>Depuis novembre 2023, les responsables du «Projet crack» de la <a href="https://www.hug.ch/addictologie/prise-charge-addictions-au-crack-caap-arve" target="_blank">Consultation ambulatoire d’addictologie psychiatrique (CAAP Arve)</a>, la Dre Tiphaine Robet, médecin de rue, et Juliana Santos-Cruz, infirmière spécialisée dans les soins d’urgence, quadrillent la ville à la rencontre des personnes concernées, souvent sans domicile fixe. Et ce tout au long de la journée : «Le matin, nous allons dans des lieux de distribution alimentaire, car il existe souvent un lien entre l’addiction au crack et la précarité. Entre midi et 16h, nous tenons une permanence près du Quai 9, qui est un point central du deal et de la consommation. Puis, jusqu’à 20h, il y a des temps de maraude dans les lieux connus pour ce problème», explique Juliana Santos-Cruz. «L’idée est d’amener l’hôpital dans la rue et de se défaire du modèle hospitalo-centré, qui convient peu à cette patientèle peu encline à entrer dans des soins conventionnels», ajoute la Dre Robet.</p> <h2>Un métier de terrain</h2> <p>Les journées de travail des deux spécialistes sont intenses et la composante immersive du métier indissociable. «Il faut déambuler dans la ville et traverser les situations d’urgence qui s’enchaînent, accueillir la détresse et le dénuement, soigner dans la précarité, en refaisant un pansement sur un champ stérile à même le trottoir par exemple», témoigne l’experte. Sans compter qu’un autre défi s’ajoute : «Sans abri, il est difficile d’avoir d’autres objectifs que de trouver un toit. Dès lors, entendre parler de traitements ou de soins est compliqué. L’équipe du CAAP Arve s’est donc beaucoup rapprochée des hébergements d’urgence permettant une mise à l’abri immédiate», explique Juliana Santos-Cruz.</p> </div></div></div><div class="field field-name-field-blocs-supplementaires field-type-entityreference field-label-hidden view-mode-rss"><div class="field-items"><div class="field-item even"><article id="node-3183" class="node node-content-image-and-text article even node-default clearfix" about="/content/imageandtext-3183" typeof="sioc:Item foaf:Document" role="article"> <div class="node-content"> <div class="field field-name-field-blocimagetexte-image field-type-image field-label-hidden view-mode-default"><div class="field-items"><figure class="clearfix field-item even"><img typeof="foaf:Image" class="image-style-article-petit-carre" src="https://pulsations.hug.ch/sites/pulsations/files/styles/article-petit-carre/public/p24-04_mag_agir-crack_photo-02_php.jpg?itok=LVqZonYz&amp;c=cebbd8a439a23538e4117445df00b5fe" alt="Dre Tiphaine Robet (à gauche) et Juliana Santos-Cruz devant le Quai 9." /></figure></div></div><div class="field field-name-body field-type-text-with-summary field-label-hidden view-mode-default"><div class="field-items"><div class="field-item even" property="content:encoded"><p>Dre Tiphaine Robet (à gauche) et Juliana Santos-Cruz devant le Quai 9.</p> </div></div></div> </div> </article> </div><div class="field-item odd"><article id="node-3184" class="node node-content-basic-bloc article odd node-default clearfix" about="/content/contentbasicbloc-3184" typeof="sioc:Item foaf:Document" role="article"> <div class="node-content"> <div class="field field-name-field-body field-type-text-long field-label-hidden view-mode-default"><div class="field-items"><div class="field-item even"><h2>De la rue à l’hôpital</h2> <p>Il n’existe pas encore de traitement de substitution* pour lutter contre l’addiction au crack. Le remède se trouve souvent du côté des <a href="#pairs-aidants-aidantes">pairs aidants et aidantes</a>. Néanmoins, la plupart des consommateurs et consommatrices présentent également une <a href="https://www.hug.ch/addictologie/prise-charge-addictions-aux-opiaces" target="_blank">dépendance aux opiacés</a>, qui eux peuvent être substitués. «Cela ne répond pas directement à la problématique du crack, mais présenter ainsi une alternative à une personne en manque améliore déjà son état. C’est un premier pas important pour la mettre en confiance et lui proposer de recevoir des soins», explique la Dre Robet. Ainsi, depuis le 1<sup>er</sup> novembre 2023, 95 patients et patientes vivant dans la rue, avec ou sans assurance, ont entamé un parcours de soins aux HUG, une belle victoire pour les deux spécialistes.</p> <p><sup><em>* Médicament aidant au sevrage.</em></sup></p> </div></div></div> </div> </article> </div><div class="field-item even"><article id="node-3185" class="node node-content-image-and-text article even node-default clearfix" about="/content/imageandtext-3185" typeof="sioc:Item foaf:Document" role="article"> <div class="node-content"> <div class="field field-name-field-blocimagetexte-image field-type-image field-label-hidden view-mode-default"><div class="field-items"><figure class="clearfix field-item even"><img typeof="foaf:Image" class="image-style-article-petit-carre" src="https://pulsations.hug.ch/sites/pulsations/files/styles/article-petit-carre/public/p24-04_mag_agir-crack_photo-03_php.jpg?itok=XXqnJBVJ&amp;c=7a612e03607bd40e2b96935d68faf4cd" alt="équipe de recherche des consommateurs" /></figure></div></div><div class="field field-name-body field-type-text-with-summary field-label-hidden view-mode-default"><div class="field-items"><div class="field-item even" property="content:encoded"><p>Lors des maraudes, l’équipe recherche des consommateurs et consommatrices dans tous les espaces publics.</p> </div></div></div> </div> </article> </div><div class="field-item odd"><article id="node-3186" class="node node-content-stat-bloc article odd node-default clearfix" about="/content/statbloc-3186" typeof="sioc:Item foaf:Document" role="article"> <div class="node-content" style="font-size:100px"> <div class="field field-name-body field-type-text-with-summary field-label-hidden view-mode-default"><div class="field-items"><div class="field-item even" property="content:encoded"><h2><a id="pairs-aidants-aidantes" name="pairs-aidants-aidantes"></a>Rencontre : les pairs aidants et aidantes</h2> <p>Les pairs aidants et aidantes en santé mentale sont des personnes ayant l’expérience de la maladie ou de l’addiction et parcouru un chemin de rétablissement suffisant pour pouvoir transformer leur expérience en compétences pour celles et ceux qui rencontrent les mêmes difficultés. Carla Guglielmetti et Nicolas Christin se définissent ainsi comme des accélérateurs de rétablissement capables d’activer les justes leviers pour permettre à une personne de reprendre sa vie en main. Selon la pratique de Carla, «il faut souvent plusieurs discussions pour sentir l’envie de se laisser aider chez des personnes en retrait social qui ont comme seul point d’ancrage la drogue. Leur dire d’arrêter est brutal et nécessite du temps. Mais entendre ces mots de quelqu’un qui a vécu une situation compliquée et qui n’a pas un langage médical peut aider». Et Nicolas d’évoquer un exemple concret : «J’ai suivi pendant deux ans un usager atteint de troubles psychotiques qui souhaitait devenir coach sportif. Je lui ai proposé qu’il m’entraîne trois fois par semaine dans une salle de fitness. Il a fini par valider sa formation ainsi qu’un certificat d’instructeur de boxe qui lui a permis d’intégrer un projet de boxe de rue pour les usagers et usagères de crack » «Il n’y a pas de plus beau cadeau que de voir ces personnes reprendre goût à la vie et se transformer», conclut Carla.</p> </div></div></div> </div> </article> </div><div class="field-item even"><article id="node-3187" class="node node-content-image-and-text article even node-default clearfix" about="/content/imageandtext-3187" typeof="sioc:Item foaf:Document" role="article"> <div class="node-content"> <div class="field field-name-field-blocimagetexte-image field-type-image field-label-hidden view-mode-default"><div class="field-items"><figure class="clearfix field-item even"><img typeof="foaf:Image" class="image-style-article-petit-carre" src="https://pulsations.hug.ch/sites/pulsations/files/styles/article-petit-carre/public/p24-04_mag_agir-crack_photo-01_php.jpg?itok=cmWtgnN4&amp;c=35c932a6c0b70b4e7aaac69012c6a12a" alt="L’enjeu : se défaire du modèle hospitalo-centré pour s’adapter aux besoins." /></figure></div></div><div class="field field-name-body field-type-text-with-summary field-label-hidden view-mode-default"><div class="field-items"><div class="field-item even" property="content:encoded"><p>L’enjeu : se défaire du modèle hospitalo-centré pour s’adapter aux besoins.</p> </div></div></div> </div> </article> </div></div></div><section class="field field-name-field-tags field-type-taxonomy-term-reference field-label-above view-mode-rss"><h2 class="field-label">Mots clés:&nbsp;</h2><ul class="field-items"><li class="field-item even" rel="dc:subject"><a href="/mots-cles/addiction" typeof="skos:Concept" property="rdfs:label skos:prefLabel" datatype="">addiction</a></li><li class="field-item odd" rel="dc:subject"><a href="/mots-cles/drogues" typeof="skos:Concept" property="rdfs:label skos:prefLabel" datatype="">drogues</a></li><li class="field-item even" rel="dc:subject"><a href="/mots-cles/crack" typeof="skos:Concept" property="rdfs:label skos:prefLabel" datatype="">crack</a></li></ul></section> Tue, 01 Oct 2024 06:48:00 +0000 admin 3182 at https://pulsations.hug.ch https://pulsations.hug.ch/article/projet-crack-amener-lhopital-dans-la-rue#comments Face au crack, soigner dans la rue https://pulsations.hug.ch/article/face-au-crack-soigner-dans-la-rue <section class="field field-name-field-auteur field-type-taxonomy-term-reference field-label-inline clearfix view-mode-rss"><h2 class="field-label">Texte:&nbsp;</h2><ul class="field-items"><li class="field-item even">Suzy Soumaille</li></ul></section><section class="field field-name-field-creditsphotos field-type-taxonomy-term-reference field-label-inline clearfix view-mode-rss"><h2 class="field-label">Photos:&nbsp;</h2><ul class="field-items"><li class="field-item even">Pulsations</li></ul></section><div class="field field-name-body field-type-text-with-summary field-label-hidden view-mode-rss"><div class="field-items"><div class="field-item even" property="content:encoded"><p>Comment encourager des personnes en situation de vulnérabilité à recevoir des soins ? En sortant des murs pour aller à leur rencontre, là où elles se trouvent. Les HUG ont mis en place cette stratégie adaptée, véritable médecine de rue, dans le cadre du <a href="https://www.ge.ch/dossier/prendre-soin-sa-sante-geneve/politique-cantonale/strategie-du-canton" target="_blank">plan d’action du canton de Genève</a> pour faire face à l’augmentation importante de la consommation de crack qui sévit depuis 2022 (lire l'article <a href="https://pulsations.hug.ch/article/projet-crack-amener-lhopital-dans-la-rue" target="_blank"><em>«Projet crack» : amener l’hôpital dans la rue</em></a>).</p> <p>L’addiction à cette drogue a des effets dévastateurs sur la santé physique, mentale, mais aussi sociale. Hébergement ou lieu de distribution alimentaire : les besoins des personnes concernées, dont un grand nombre est sans domicile fixe, débordent souvent le cadre médical.</p> <p>Présente dans des lieux associatifs tels que Quai 9 ou Le Bateau, l’équipe extra-muros crack de la <a href="https://www.hug.ch/addictologie/prise-charge-addictions-au-crack-caap-arve" target="_blank">Consultation ambulatoire d’addictologie psychiatrique</a> (CAAP Arve) quadrille la ville plusieurs fois par semaine. Premier objectif : créer un lien de confiance avec les consommateurs et les consommatrices souvent en retrait social. Un sésame indispensable pour ensuite les orienter, leur apporter des soins sur place et organiser un accompagnement global au CAAP Arve.</p> <p>Ce travail d’immersion sur le terrain repose sur une équipe médico-infirmière très investie complétée d’une médiation clé, assurée par les pairs aidants et aidantes en santé mentale. Grâce à leur expérience intime de l’addiction et leur formation, ces personnes mettent leurs précieuses compétences au service de ceux et celles qui vivent les mêmes difficultés. En servant de modèles d’identification, ces «accélérateurs de rétablissement» redonnent de l’espoir et soutiennent le développement de ressources personnelles des usagers et usagères pour, à terme, se réapproprier leur pouvoir d’agir.</p> </div></div></div><section class="field field-name-field-tags field-type-taxonomy-term-reference field-label-above view-mode-rss"><h2 class="field-label">Mots clés:&nbsp;</h2><ul class="field-items"><li class="field-item even" rel="dc:subject"><a href="/mots-cles/addiction" typeof="skos:Concept" property="rdfs:label skos:prefLabel" datatype="">addiction</a></li><li class="field-item odd" rel="dc:subject"><a href="/mots-cles/drogues" typeof="skos:Concept" property="rdfs:label skos:prefLabel" datatype="">drogues</a></li><li class="field-item even" rel="dc:subject"><a href="/mots-cles/crack" typeof="skos:Concept" property="rdfs:label skos:prefLabel" datatype="">crack</a></li></ul></section> Tue, 01 Oct 2024 06:43:00 +0000 admin 3150 at https://pulsations.hug.ch https://pulsations.hug.ch/article/face-au-crack-soigner-dans-la-rue#comments Stimuli à l’alcool et au tabac fréquents https://pulsations.hug.ch/article/stimuli-lalcool-et-au-tabac-frequents <section class="field field-name-field-auteur field-type-taxonomy-term-reference field-label-inline clearfix view-mode-rss"><h2 class="field-label">Texte:&nbsp;</h2><ul class="field-items"><li class="field-item even">Giuseppe Costa</li></ul></section><section class="field field-name-field-creditsphotos field-type-taxonomy-term-reference field-label-inline clearfix view-mode-rss"><h2 class="field-label">Photos:&nbsp;</h2><ul class="field-items"><li class="field-item even">Jonathan Imhof/ HUG</li></ul></section><div class="field field-name-body field-type-text-with-summary field-label-hidden view-mode-rss"><div class="field-items"><div class="field-item even" property="content:encoded"><p>La jeunesse genevoise est constamment exposée à des stimuli en lien avec l’alcool, les produits du tabac et les produits avec de la nicotine. C’est ce que démontre une étude mandatée par la direction générale de la santé à Addiction Suisse.</p> <p>Malgré la réglementation de la publicité en la matière, que ce soit dans l’espace physique ou en ligne, ces stimuli participent à la banalisation de ces consommations, y compris chez les moins de 18 ans. Ainsi, sur l’itinéraire allant de la maison à l’école, au lieu de formation ou aux activités extrascolaires, les résultats montrent une moyenne de 15 stimuli par kilomètre. L’étude confirme l’importance d’agir aussi dans l’espace virtuel avec des messages de prévention ciblés : il s’agit de contrebalancer les stimuli favorables à l’alcool et aux produits du tabac sur lesquels il est difficile d’agir directement par la régulation.</p> <p><strong>Plus d’infos sur : <a href="https://www.ge.ch/document/32173/telecharger" target="_blank">Exposition potentielle des jeunes aux stimuli associés à l’alcool, au tabac et à la nicotine</a></strong></p> </div></div></div><section class="field field-name-field-tags field-type-taxonomy-term-reference field-label-above view-mode-rss"><h2 class="field-label">Mots clés:&nbsp;</h2><ul class="field-items"><li class="field-item even" rel="dc:subject"><a href="/mots-cles/alcool" typeof="skos:Concept" property="rdfs:label skos:prefLabel" datatype="">alcool</a></li><li class="field-item odd" rel="dc:subject"><a href="/mots-cles/tabac" typeof="skos:Concept" property="rdfs:label skos:prefLabel" datatype="">tabac</a></li><li class="field-item even" rel="dc:subject"><a href="/mots-cles/addiction" typeof="skos:Concept" property="rdfs:label skos:prefLabel" datatype="">addiction</a></li></ul></section> Fri, 06 Oct 2023 06:50:27 +0000 admin 2788 at https://pulsations.hug.ch https://pulsations.hug.ch/article/stimuli-lalcool-et-au-tabac-frequents#comments Comment gérer la consommation d’écrans en famille https://pulsations.hug.ch/article/comment-gerer-la-consommation-decrans-en-famille <section class="field field-name-field-auteur field-type-taxonomy-term-reference field-label-inline clearfix view-mode-rss"><h2 class="field-label">Texte:&nbsp;</h2><ul class="field-items"><li class="field-item even">Clémentine Fitaire</li></ul></section><section class="field field-name-field-creditsphotos field-type-taxonomy-term-reference field-label-inline clearfix view-mode-rss"><h2 class="field-label">Photos:&nbsp;</h2><ul class="field-items"><li class="field-item even">Bogsch&amp;Bacco</li></ul></section><div class="field field-name-field-introduction field-type-text-long field-label-hidden view-mode-rss"> <div class="field-items"> <div class="field-item even"> <p>La crise Covid a accéléré la transition numérique. Comment ne pas se laisser submerger par le virtuel? Les conseils de la Dre Sophia Achab, médecin adjointe agrégée, responsable de la consultation <a href="https://pro.addictohug.ch/reconnecte/">ReConnecte aux HUG</a> et experte pour l'Organisation mondiale de la santé et l'<a href="https://www.bag.admin.ch/bag/fr/home.html">Office fédéral de la santé publique</a>.</p> </div> </div> </div> <div class="field field-name-body field-type-text-with-summary field-label-hidden view-mode-rss"><div class="field-items"><div class="field-item even" property="content:encoded"><h2>Adapter</h2> <p>Face à la pénurie de loisirs, les écrans sont devenus une distraction facile pour de nombreux enfants. L’important, précise la Dre Sophia Achab, «est de ne pas les laisser prendre la place des interactions réelles. Chez les petits, le cerveau ne tire pas de la consommation passive d’écrans les apprentissages nécessaires à son bon développement». Ainsi, avant l’âge de un an, l'<a href="https://www.bag.admin.ch/bag/fr/home.html">Organisation mondiale de la santé</a> recommande de ne pas exposer du tout les enfants aux écrans. Au-delà, ceux-ci peuvent être utilisés au maximum une heure par jour, mais en veillant «à consacrer au moins trois heures à différents types d’activité physique et à assurer un sommeil de bonne qualité» (lire les <a href="http://www.who.int/fr/news/item/24-04-2019-to-grow-up-healthy-children-need-to-sit-less-and-play-more">recommandations de l'OMS</a>).</p> <h2>Rester actif</h2> <p>Le problème, ce n’est pas tant la consommation d’écrans que le déséquilibre qui s’installe parfois au détriment des autres activités. Avec pour conséquence une sédentarité qui induit un risque de <a href="https://www.hug.ch/elips/exces-poids">surpoids</a> et d’obésité, en constante augmentation chez les jeunes. Il est conseillé de faire des pauses régulières pour bouger, ne serait-ce que quelques minutes et quel que soit l’âge. Autre impact des écrans: celui sur notre <a href="https://pulsations.hug.ch/article/pour-bien-dormir-gardez-les-ecrans-distance">sommeil</a>. Téléphones, tablettes ou ordinateurs nous accompagnent jusque sous la couette. Pourtant, la lumière bleue qu’ils projettent, tout comme les notifications ou les activités intellectuellement stimulantes, retardent l’endormissement. Quelques heures avant le coucher, il est donc recommandé de déconnecter.</p> <h2>Communiquer</h2> <p>Parler avec son enfant de ce qu’il fait et voit sur les écrans, le guider dans sa pratique, lui expliquer les avantages mais aussi les limites de ces outils, l’aide à les maîtriser. «La posture de parent s’exerce aussi dans le digital. Comme nous accompagnons un enfant dans une épicerie en lui décrivant ce qui l’entoure, il faut de la même façon expliquer ces univers virtuels», note la Dre Achab. Le dialogue permet aussi aux générations de discuter des centres d’intérêt parfois différents qu’elles trouvent dans ces outils. S’intéresser aux jeux, applications ou réseaux sociaux favoris de son enfant contribue à se libérer de certains préjugés.</p> <h2>Être un bon modèle</h2> <p>«Faites ce que je dis, mais pas ce que je fais.» Voilà peut-être une devise qui parle à de nombreux parents. Difficile, particulièrement en ce moment, de rester un consommateur raisonné et d’arriver soi-même à respecter les normes imposées à ses enfants. «Il faut expliquer qu’il est normal qu’adultes et enfants n’aient pas les mêmes usages d’internet. Ce qui est important, c’est ce que nous donnons à voir à nos enfants en tant que modèle de consommation de ces univers, leur montrer que nous parvenons à garder la maîtrise de ces outils», rassure la Dre Achab.</p> <h2>Surveiller les dérives</h2> <p>Identifier une consommation problématique n’est pas toujours aisé. Plusieurs signes peuvent alerter: troubles du sommeil, difficultés de concentration, désintérêt pour les contacts sociaux ou les activités «réelles». En résumé, une perturbation dans le fonctionnement habituel de la personne, que ce soit dans sa vie privée, professionnelle, familiale, financière… Chacun possède donc son propre curseur.</p> <h2>Déculpabiliser</h2> <p>La <a href="https://www.hug.ch/covid">pandémie</a> a intensifié notre utilisation des outils numériques. De fait, nous avons tous lâché un peu de lest sur les règles familiales. Et ce n’est pas grave. «Les parents ne sont pas les uniques responsables des usages de leur enfant. Ce sont des guides qui doivent les protéger des dangers et veiller à ce qu’ils aient des activités variées. C’est l’essentiel», conclut la Dre Achab.</p> </div></div></div><div class="field field-name-field-blocs-supplementaires field-type-entityreference field-label-hidden view-mode-rss"><div class="field-items"><div class="field-item even"><article id="node-1757" class="node node-content-stat-bloc article odd node-default clearfix" about="/content/statbloc-1757" typeof="sioc:Item foaf:Document" role="article"> <div class="node-content" style="font-size:100px"> <div class="field field-name-body field-type-text-with-summary field-label-hidden view-mode-default"><div class="field-items"><div class="field-item even" property="content:encoded"><h2>Une consommation en hausse</h2> <p>Avant le confinement, 38% des enfants de 12 à 30 mois utilisaient quotidiennement au moins un écran. Pendant le confinement, cette proportion est montée à 60%. <br /> </p> </div></div></div> </div> </article> </div></div></div><section class="field field-name-field-tags field-type-taxonomy-term-reference field-label-above view-mode-rss"><h2 class="field-label">Mots clés:&nbsp;</h2><ul class="field-items"><li class="field-item even" rel="dc:subject"><a href="/mots-cles/ecrans" typeof="skos:Concept" property="rdfs:label skos:prefLabel" datatype="">écrans</a></li><li class="field-item odd" rel="dc:subject"><a href="/mots-cles/enfant" typeof="skos:Concept" property="rdfs:label skos:prefLabel" datatype="">enfant</a></li><li class="field-item even" rel="dc:subject"><a href="/mots-cles/addiction" typeof="skos:Concept" property="rdfs:label skos:prefLabel" datatype="">addiction</a></li></ul></section> Thu, 01 Jul 2021 09:26:29 +0000 admin 1758 at https://pulsations.hug.ch https://pulsations.hug.ch/article/comment-gerer-la-consommation-decrans-en-famille#comments En 2020, comment arrêter de fumer? https://pulsations.hug.ch/article/en-2020-comment-arreter-de-fumer <section class="field field-name-field-auteur field-type-taxonomy-term-reference field-label-inline clearfix view-mode-rss"><h2 class="field-label">Texte:&nbsp;</h2><ul class="field-items"><li class="field-item even">Clémentine Fitaire</li></ul></section><section class="field field-name-field-creditsphotos field-type-taxonomy-term-reference field-label-inline clearfix view-mode-rss"><h2 class="field-label">Photos:&nbsp;</h2><ul class="field-items"><li class="field-item even">Bogsch &amp; Bacco</li></ul></section><div class="field field-name-field-introduction field-type-text-long field-label-hidden view-mode-rss"> <div class="field-items"> <div class="field-item even"> <p>La population suisse compte 27% de fumeuses et de fumeurs, dont plus de la moitié souhaite arrêter. Quelles sont les meilleures façons d’y parvenir? Les conseils du Pr Jean-Paul Humair, médecin adjoint agrégé au <a href="https://www.hug.ch/medecine-premier-recours" target="_blank">Service de médecine de premier recours</a>.</p> </div> </div> </div> <div class="field field-name-body field-type-text-with-summary field-label-hidden view-mode-rss"><div class="field-items"><div class="field-item even" property="content:encoded"><p>Sans aide ni substitut nicotinique, le sevrage est souvent laborieux quand on fume beaucoup. «Il y a un an, je me suis mise à la cigarette électronique et ça m’a aidée à diminuer ma dose quotidienne de nicotine. Très vite, l’idée même de fumer une “vraie” cigarette, avec la fumée qui persiste sur les vêtements, est devenue écœurante», explique Carole*, 33 ans, qui a aujourd’hui totalement cessé de fumer. Comme elle, de nombreuses personnes se tournent chaque année vers cette nouvelle option. Une vaste étude a démontré que la e-cigarette avec nicotine utilisée pour un sevrage tabagique avait un taux de réussite deux fois plus élevé qu’un substitut nicotinique traditionnel. Mais récemment, une épidémie de plus de 2000 cas de pneumonies toxiques – dont une cinquantaine de décès – a entaché la réputation du vapotage. «Il a cependant été démontré que ces complications résultaient du vapotage de produits du cannabis provenant du marché illégal avec ajout d’acétate de vitamine E, rectifie le Pr Jean-Paul Humair, médecin adjoint agrégé au Service de médecine de premier recours des HUG. Correctement utilisé, cet outil élargit la panoplie de ce que nous pouvons proposer aux patients.»</p> <p><em>*Prénom d'emprunt.</em></p> <h2>Combiner les méthodes </h2> <p>Tous les substituts en nicotine et médicaments non nicotiniques pour l’aide au sevrage tabagique sont recommandés pour les dépendances moyenne, forte ou très forte. «Ils n’ont en revanche pas démontré leur efficacité en cas de dépendance légère (moins de 10 cigarettes par jour)», ajoute le spécialiste. Chez les fumeurs et les fumeuses ayant une forte dépendance, les substituts peuvent être combinés pour assurer une efficacité optimale. Chewinggums, patchs, comprimés, inhalateurs de nicotine, sont des outils connus de longue date, libres d’accès et ne présentant aucun effet indésirable majeur. Leur taux d’efficacité sur l’arrêt du tabac est de 10-15% à un an. Avec des traitements médicamenteux, comme le Champix® et le Zyban®, les taux d’arrêt du tabac sont un peu plus élevés – autour de 20-25%. «Contrairement aux substituts nicotiniques, ils sont délivrés sur ordonnance et sont pris en charge par l’assurance maladie en cas de forte dépendance, précise le Pr Humair. Les risques d’effets indésirables et d’interactions avec d’autres médicaments nécessitent néanmoins une discussion entre le médecin et le patient.»</p> <p>Quant aux médecines complémentaires, «seules l’hypnose et l’acupuncture ont fait l’objet d’études scientifiques qui montrent une efficacité semblable à un effet placebo», prévient le spécialiste.</p> <h2>L’importance d’un accompagnement </h2> <p>«Il y a trois piliers dans le sevrage tabagique: la décision personnelle d’arrêter de fumer, le soutien d’un professionnel et le traitement médicamenteux, ajoute le Pr Humair. Idéalement, la méthode proposée, quelle qu’elle soit, doit être couplée à un suivi sur deux à six mois.»</p> <p>Depuis quelques années, de nouvelles alternatives à la consultation traditionnelle fleurissent: sites internet, applications pour smartphone ou encore événements à grande échelle comme le «mois sans tabac». Ces initiatives, qui ont fait leurs preuves à l’étranger, stimulent la décision et peuvent contribuer à l’arrêt. «Elles ont le mérite de mettre ce thème à l’agenda et aident certains fumeurs à passer à l’action, commente le Pr Humair. Mais chez les plus dépendants, il est souvent nécessaire de les associer à un traitement pour améliorer l'efficacité .»</p> </div></div></div><div class="field field-name-field-blocs-supplementaires field-type-entityreference field-label-hidden view-mode-rss"><div class="field-items"><div class="field-item even"><article id="node-1390" class="node node-content-stat-bloc article even node-default clearfix" about="/content/statbloc-1390" typeof="sioc:Item foaf:Document" role="article"> <div class="node-content" style="font-size:100px"> <div class="field field-name-body field-type-text-with-summary field-label-hidden view-mode-default"><div class="field-items"><div class="field-item even" property="content:encoded"><h2>De bonnes raisons d’arrêter </h2> <p>Le tabac tue précocement la moitié de ceux et celles qui en consomment. Il constitue ainsi l’un des facteurs majeurs de mortalité évitable dans le monde et le premier dans les pays développés. En Suisse, près de 10’000 personnes décèdent chaque année de maladies dues au tabagisme. Parmi les plus fréquentes: les maladies cardiovasculaires, respiratoires, et les cancers (notamment du poumon). Mais le tabac fait d’autres victimes, en particulier à cause de la fumée passive.</p> </div></div></div> </div> </article> </div></div></div><section class="field field-name-field-tags field-type-taxonomy-term-reference field-label-above view-mode-rss"><h2 class="field-label">Mots clés:&nbsp;</h2><ul class="field-items"><li class="field-item even" rel="dc:subject"><a href="/mots-cles/tabac" typeof="skos:Concept" property="rdfs:label skos:prefLabel" datatype="">tabac</a></li><li class="field-item odd" rel="dc:subject"><a href="/mots-cles/addiction" typeof="skos:Concept" property="rdfs:label skos:prefLabel" datatype="">addiction</a></li><li class="field-item even" rel="dc:subject"><a href="/mots-cles/sevrage" typeof="skos:Concept" property="rdfs:label skos:prefLabel" datatype="">sevrage</a></li></ul></section><div class="field field-name-field-en-savoir-plus field-type-entityreference field-label-hidden view-mode-rss"><div class="field-items"><div class="field-item even"><article id="node-1399" class="node node-content-side-bloc article odd node-default clearfix" about="/content/plus-dinfos-sur" typeof="sioc:Item foaf:Document" role="article"> <header class="node-header"> <h3 class="node-title">Plus d&#039;infos sur :</h3> </header> <div class="node-content"> <div class="field field-name-body field-type-text-with-summary field-label-hidden view-mode-default"><div class="field-items"><div class="field-item even" property="content:encoded"><ul> <li><a href="http://www.stop-tabac.ch" target="_blank">stop tabac</a></li> <li><a href="http://www.carrefouraddictions.ch/cipret" target="_blank">carrefour addictions</a></li> </ul> </div></div></div> </div> </article> </div></div></div> Sat, 25 Apr 2020 11:43:57 +0000 admin 1391 at https://pulsations.hug.ch https://pulsations.hug.ch/article/en-2020-comment-arreter-de-fumer#comments E-cigarettes & Co’ https://pulsations.hug.ch/article/e-cigarettes-co <section class="field field-name-field-auteur field-type-taxonomy-term-reference field-label-inline clearfix view-mode-rss"><h2 class="field-label">Texte:&nbsp;</h2><ul class="field-items"><li class="field-item even">Elisabeth Gordon</li></ul></section><section class="field field-name-field-creditsphotos field-type-taxonomy-term-reference field-label-inline clearfix view-mode-rss"><h2 class="field-label">Photos:&nbsp;</h2><ul class="field-items"><li class="field-item even">iStockphoto</li></ul></section><div class="field field-name-field-introduction field-type-text-long field-label-hidden view-mode-rss"> <div class="field-items"> <div class="field-item even"> <p>Est-ce moins nocif de vapoter que de fumer ? Les inhalateurs de tabac chauffé sont-ils vraiment « propres » ? L’avis du Dr Jean-Paul Humair, médecin adjoint agrégé au service de médecine de premier recours des HUG.</p> </div> </div> </div> <div class="field field-name-body field-type-text-with-summary field-label-hidden view-mode-rss"><div class="field-items"><div class="field-item even" property="content:encoded"><h2>La cigarette électronique avec nicotine est moins dangereuse pour la santé que le tabac.</h2> <p><strong><em>Probablement vrai. </em></strong>On manque encore de données sur les effets à long terme pour pouvoir l’affirmer. Dans la cigarette de tabac, ce n’est pas la nicotine qui est dangereuse, mais certains composants naturels du tabac et surtout les produits issus de sa combustion, en particulier les goudrons et le monoxyde de carbone. Comme ces produits sont absents quand on vapote, on peut raisonnablement penser que si la cigarette électronique est nocive pour la santé, elle l’est beaucoup moins que le tabac.</p> <h2>L’e-cigarette aide à arrêter de fumer.</h2> <p><strong><em>Probablement vrai.</em></strong> Deux études montrent une tendance favorable, mais n’apportent pas de preuve formelle, car on manque de recherches bien faites avec les cigarettes électroniques de dernière génération. Dans la pratique, on constate que de nombreux vapoteurs ont renoncé à la cigarette et la plupart des spécialistes de tabacologie ont des patients que la cigarette électronique a aidés à arrêter de fumer. Ces arguments suggèrent que la cigarette électronique pourrait être efficace pour arrêter ou diminuer sa consommation de tabac.</p> <h2>Les inhalateurs de tabac chauffé sont « propres » comme le dit le fabricant.</h2> <p><strong><em>Faux.</em></strong> Ces nouveaux dispositifs permettent d’inhaler du tabac chauffé électriquement sans le brûler. S’il n’y a vraiment pas de combustion, on peut penser qu’ils sont moins nocifs que la cigarette. Toutefois, même à l’état naturel, le tabac est dangereux, car il contient des nitrosamines cancérigènes. On peut aussi être sceptique devant des produits dont les effets sur la santé sont inconnus et qui sont élaborés par une industrie qui a trompé le monde pendant des décennies. Pour l’instant, il faut donc considérer ces dispositifs avec passablement de précautions et de suspicion.</p> </div></div></div><section class="field field-name-field-tags field-type-taxonomy-term-reference field-label-above view-mode-rss"><h2 class="field-label">Mots clés:&nbsp;</h2><ul class="field-items"><li class="field-item even" rel="dc:subject"><a href="/mots-cles/tabac" typeof="skos:Concept" property="rdfs:label skos:prefLabel" datatype="">tabac</a></li><li class="field-item odd" rel="dc:subject"><a href="/mots-cles/cigarette-electronique" typeof="skos:Concept" property="rdfs:label skos:prefLabel" datatype="">cigarette électronique</a></li><li class="field-item even" rel="dc:subject"><a href="/mots-cles/addiction" typeof="skos:Concept" property="rdfs:label skos:prefLabel" datatype="">addiction</a></li></ul></section> Tue, 04 Apr 2017 19:00:00 +0000 admin 54 at https://pulsations.hug.ch https://pulsations.hug.ch/article/e-cigarettes-co#comments Sortir de l’ornière https://pulsations.hug.ch/article/sortir-de-lorniere <section class="field field-name-field-auteur field-type-taxonomy-term-reference field-label-inline clearfix view-mode-rss"><h2 class="field-label">Texte:&nbsp;</h2><ul class="field-items"><li class="field-item even">André Koller</li></ul></section><section class="field field-name-field-creditsphotos field-type-taxonomy-term-reference field-label-inline clearfix view-mode-rss"><h2 class="field-label">Photos:&nbsp;</h2><ul class="field-items"><li class="field-item even">Pulsations</li></ul></section><div class="field field-name-field-introduction field-type-text-long field-label-hidden view-mode-rss"> <div class="field-items"> <div class="field-item even"> <p>Le traitement de l’addiction constitue une prise en charge globale qui engage les valeurs du patient, sa vie et sa place dans la société.</p> </div> </div> </div> <div class="field field-name-body field-type-text-with-summary field-label-hidden view-mode-rss"><div class="field-items"><div class="field-item even" property="content:encoded"><p>Sortir de l’addiction, c’est changer ses habitudes de vie. « <em>C’est facile à dire. Mais cela n’a rien à voir avec les bonnes résolutions de nouvel an. Nous nous situons ici à un tout autre niveau de profondeur. Le patient doit revoir entièrement son système de valeurs, échafauder un nouveau plan de vie et s’y projeter. C’est un processus ardu, complexe et qui prend du temps</em> », explique la Dre Rita Manghi, médecin adjointe au <a href="https://www.hug.ch/addictologie" target="_blank">service d’addictologie</a>. Les personnes addicts – et l’addiction elle-même – sont victimes de préjugés. On a vite classé ceux qui en souffrent dans la catégorie des êtres, sans volonté et trop faibles pour résister à des tentations faciles. La réalité est autre. Au départ, la consommation excessive d’alcool ou de stupéfiants, de jeux d’argent ou de sexe sont des comportements qui s’inscrivent dans la vie comme des vraies solutions aux problèmes existentiels. Sauf qu’avec le temps les conséquences négatives de cette attitude prennent le dessus. « <em>D’une certaine façon, l’addiction est, sur le moment, une solution bénéfique, qui a mal tourné avec le temps</em> », reprend la psychiatre. Et quand les gens frappent à la porte du service d’addictologie, ils ont généralement un pistolet braqué dans le dos : un divorce, un licenciement, une maladie grave ou des dettes abyssales...</p> <h2>Agir vite</h2> <p>La prise en charge commence dès l’accueil, dès le premier appel téléphonique du patient. C’est l’étape initiale de la thérapie. Là, il faut agir vite. Pas question de faire attendre trois semaines quelqu’un qui a décidé d’appeler un médecin après des mois, voire des années d’atermoiements. « <em>En règle générale, la première consultation, c’est tout de suite ou demain. Au pire, dans la semaine. Il est toujours urgent d’accueillir la demande</em> », martèle la Dre Manghi.</p> <p>Deuxième étape: l’évaluation globale du patient. Le psychiatre dresse un état des lieux général de sa situation médicale, psychologique et sociale. Quels sont ses ressources personnelles, son réseau social, affectif ou professionnel ? Cette évaluation est multidisciplinaire. Elle implique le patient et la compréhension qu’il a de ses problèmes.</p> <p>Le thérapeute s’efforce également de mettre au jour d’éventuelles pathologies psychiques sous-jacentes : un trouble anxieux, une dépression, etc. « <em>Dans mon expérience, l’addiction est une maladie chronique qui voyage rarement seule</em> », image la médecin adjointe.</p> <h2>Réinsertion sociale</h2> <p>L’enjeu du traitement est d’inscrire le changement dans la durée. Ce résultat ne peut être atteint qu’à l’issue d’une reconstruction psychologique en profondeur. Et pour autant que celle-ci débouche sur l’élaboration d’un projet de vie solide dans lequel la consommation compulsive et nocive n’a plus sa place.</p> <p>C’est une démarche de longue haleine. Elle ne peut se faire que si le patient est considéré comme un collaborateur. Pour commencer, le thérapeute accompagne la personne dans l’identification de son système de valeurs, des représentations mentales et du projet de vie souhaité qui le structurent. Il agit ensuite à la manière d’un guide pour favoriser le travail d’introspection consistant à identifier les changements de comportement visés en fonction de ses aspirations de vie.</p> <p>Le projet de vie sert de fondation et de charpente aux changements de comportements qui sont régulièrement réévalués selon des critères identifiés par le patient. Bien construite, la réflexion autour du projet et des aspirations de vie évite la rechute à la moindre contrariété, à un revers amoureux ou à une déconvenue professionnelle</p> <p>La reconstruction psychologique s’accompagne d’une action de réinsertion sociale. «<em>Nous profitons de la délocalisation de nos lieux de soins pour impliquer les patients dans des initiatives citoyennes. Nous pouvons par exemple les faire participer à l’organisation d’une fête de quartier. Bref, vous l’aurez compris, on ne traite pas une addiction comme un abcès dentaire. C’est une remise en question globale, une réflexion qui engage les valeurs profondes du patient et sa place dans la société</em>», conclut la Dre Rita Manghi.</p> </div></div></div><div class="field field-name-field-blocs-supplementaires field-type-entityreference field-label-hidden view-mode-rss"><div class="field-items"><div class="field-item even"><article id="node-514" class="node node-content-image-and-text article even node-default clearfix" about="/content/imageandtext-514" typeof="sioc:Item foaf:Document" role="article"> <div class="node-content"> <div class="field field-name-field-blocimagetexte-image field-type-image field-label-hidden view-mode-default"><div class="field-items"><figure class="clearfix field-item even"><img typeof="foaf:Image" class="image-style-article-petit-carre" src="https://pulsations.hug.ch/sites/pulsations/files/styles/article-petit-carre/public/field/image/141121jg_caapa_003.jpg?itok=YkumBB_n&amp;c=a6c541e9cb8cb7f5513a45a622e3219a" alt="" /></figure></div></div><div class="field field-name-body field-type-text-with-summary field-label-hidden view-mode-default"><div class="field-items"><div class="field-item even" property="content:encoded"><p><strong>Des boîtes installées dans l’entrée de la Consultation ambulatoire d’addictologie psychiatrique d’Arve permettent aux patients de déposer leur cannette de bière avant de rencontrer un soignant.</strong></p> </div></div></div> </div> </article> </div><div class="field-item odd"><article id="node-883" class="node node-content-stat-bloc article odd node-default clearfix" about="/content/statbloc-883" typeof="sioc:Item foaf:Document" role="article"> <div class="node-content" style="font-size:100px"> <div class="field field-name-body field-type-text-with-summary field-label-hidden view-mode-default"><div class="field-items"><div class="field-item even" property="content:encoded"><h2>Dossier Addictions</h2> <ul> <li><a href="https://pulsations.hug.ch/article/laddiction-une-passion-qui-mal-tourne">L’addiction, une passion qui a mal tourné</a></li> <li><a href="https://pulsations.hug.ch/article/la-pente-de-la-dependance">La pente de la dépendance</a></li> <li><a href="https://pulsations.hug.ch/article/benzodiazepines-vrai-ou-faux">Benzodiazépines : vrai ou faux?</a></li> <li><a href="https://pulsations.hug.ch/article/le-defi-des-addictions-comportementales">Le défi des addictions comportementales</a></li> <li><strong>Sortir de l’ornière</strong></li> </ul> </div></div></div> </div> </article> </div></div></div><section class="field field-name-field-tags field-type-taxonomy-term-reference field-label-above view-mode-rss"><h2 class="field-label">Mots clés:&nbsp;</h2><ul class="field-items"><li class="field-item even" rel="dc:subject"><a href="/mots-cles/addiction" typeof="skos:Concept" property="rdfs:label skos:prefLabel" datatype="">addiction</a></li><li class="field-item odd" rel="dc:subject"><a href="/mots-cles/reinsertion-sociale" typeof="skos:Concept" property="rdfs:label skos:prefLabel" datatype="">réinsertion sociale</a></li><li class="field-item even" rel="dc:subject"><a href="/mots-cles/prise-en-charge" typeof="skos:Concept" property="rdfs:label skos:prefLabel" datatype="">prise en charge</a></li></ul></section> Thu, 15 Jan 2015 11:30:02 +0000 admin 486 at https://pulsations.hug.ch https://pulsations.hug.ch/article/sortir-de-lorniere#comments Le défi des addictions comportementales https://pulsations.hug.ch/article/le-defi-des-addictions-comportementales <section class="field field-name-field-auteur field-type-taxonomy-term-reference field-label-inline clearfix view-mode-rss"><h2 class="field-label">Texte:&nbsp;</h2><ul class="field-items"><li class="field-item even">Giuseppe Costa</li></ul></section><section class="field field-name-field-creditsphotos field-type-taxonomy-term-reference field-label-inline clearfix view-mode-rss"><h2 class="field-label">Photos:&nbsp;</h2><ul class="field-items"><li class="field-item even">Pulsations</li></ul></section><div class="field field-name-field-introduction field-type-text-long field-label-hidden view-mode-rss"> <div class="field-items"> <div class="field-item even"> <p>L’usage problématique d’Internet est pris en charge au programme NANT.</p> </div> </div> </div> <div class="field field-name-body field-type-text-with-summary field-label-hidden view-mode-rss"><div class="field-items"><div class="field-item even" property="content:encoded"><p>Alcool, drogues, tabac. L’addiction liée à un produit est largement répandue. Mais la difficulté peut aussi être liée à un comportement et s’installer sans qu’il y ait nécessairement de consommation de substance. Officiellement, on recense une seule addiction comportementale: l’addiction au jeu de hasard et d’argent ou jeu pathologique (JP). Pourtant, avec l’avènement des nouvelles technologies et d’Internet, un nouveau genre de trouble a émergé: l’usage problématique d’Internet, appelé aussi cyberaddiction. Il comprend l’utilisation excessive des jeux vidéo, de la pornographie en ligne et des réseaux sociaux. « <em>Le problème se manifeste lorsqu’il y a un engloutissement dans une activité qui prend le dessus sur le reste avec des envies irrépressibles de faire cette activité malgré la souffrance que cela peut générer </em>», relève la Dre Sophia Achab, médecin adjointe au <a href="https://www.hug.ch/addictologie" target="_blank">service d’addictologie</a>, responsable du <a href="https://www.hug.ch/addictologie/programmes-specialises" target="_blank">programme NANT</a> (nouvelles addictions, nouvelles thérapies).</p> <h2>Utilisation monomaniaque</h2> <p>Chaque trouble a ses spécificités. Ainsi, le JP en ligne touche plutôt des hommes dans la trentaine, isolés socialement, jouant à plusieurs types de jeu et misant gros. Si l’addiction aux jeux vidéo demeure une constante masculine, elle touche les plus jeunes, qui veulent échapper à une réalité douloureuse, recherchent la performance et ont une faible estime d’eux-mêmes. « <em>Les plus addictifs sont les jeux de rôle en ligne massivement multijoueurs (par exemple World of Warcraft), où on se construit un personnage qui devient son avatar </em>», précise la Dre Achab. L’usage excessif de la pornographie en ligne concerne davantage des hommes pouvant présenter des troubles de l’attachement (rupture, abandon). Enfin, l’engagement problématique dans les réseaux sociaux concerne plutôt les jeunes femmes qui auraient besoin d’exister dans un groupe via ce vecteur. « <em>Sont concernées des personnes vulnérables qui rencontrent l’objet d’addiction à un moment de vie difficile (deuil, rupture, chômage) et qui vont utiliser de manière monomaniaque cette façon de se faire du bien</em> », détaille la spécialiste. Concernant Internet, trop c’est combien ? « <em>La réponse n’est pas universelle. Bien que le temps soit un facteur de risque de cyberaddiction, un usage excessif n’est pas forcément une addiction, surtout s’il n’existe pas de souffrance ni de conséquences de cet usage sur les domaines importants de la vie</em> », répond la Dre Achab.</p> <h2>Perte de contrôle</h2> <p>Les répercussions sont elles par contre bien visibles. « <em>En cas d’excès, ces troubles ont en commun la perte de contrôle et la négligence des activités quotidiennes, des symptômes de manque comme l’irritabilité et la tension interne, une tolérance avec un besoin accru de temps passé sur Internet et des effets sur la vie privée tel le mensonge à son entourage</em> », explique la Dre Sophia Achab. Les cas les plus graves mènent à l’isolement social, à l’exclusion scolaire, au chômage, à des troubles graves du sommeil ou à une dépression sévère. Le <a href="http://www.hug.ch/addictologie/programmes-specialises" target="_blank">programme NANT</a> comprend des médecins, psychologues, infirmiers et assistants sociaux et s’adresse aussi bien aux adolescents qu’aux adultes. Il propose des psychothérapies individuelles ou groupales et une prise en charge en parallèle des troubles coexistants (difficultés financières majeures, problèmes de couple, conflits familiaux, troubles dépressifs ou anxieux, et consommation de substances toxiques). « <em>Ces traitements s’inspirent largement de ceux déjà existants et ayant prouvé leur efficacité dans les addictions, par exemple l’approche motivationnelle</em> », note la Dre Achab. Et de conclure: « <em>Il ne faut pas banaliser ces situations qui génèrent de la souffrance. D’où l’importance de travailler sur la prévention et d’éduquer très jeune au bon usage d’Internet.</em>»</p> </div></div></div><div class="field field-name-field-blocs-supplementaires field-type-entityreference field-label-hidden view-mode-rss"><div class="field-items"><div class="field-item even"><article id="node-513" class="node node-content-image-and-text article even node-default clearfix" about="/content/imageandtext-513" typeof="sioc:Item foaf:Document" role="article"> <div class="node-content"> <div class="field field-name-field-blocimagetexte-image field-type-image field-label-hidden view-mode-default"><div class="field-items"><figure class="clearfix field-item even"><img typeof="foaf:Image" class="image-style-article-petit-carre" src="https://pulsations.hug.ch/sites/pulsations/files/styles/article-petit-carre/public/field/image/cyberaddict.jpg?itok=_NST4vHK&amp;c=d27994e115e6c257987c2244b9a29410" alt="" /></figure></div></div><div class="field field-name-body field-type-text-with-summary field-label-hidden view-mode-default"><div class="field-items"><div class="field-item even" property="content:encoded"><p><strong>La cyberaddiction mène à une perte des repères temporels et à un isolement social.</strong></p> </div></div></div> </div> </article> </div><div class="field-item odd"><article id="node-882" class="node node-content-stat-bloc article odd node-default clearfix" about="/content/statbloc-882" typeof="sioc:Item foaf:Document" role="article"> <div class="node-content" style="font-size:100px"> <div class="field field-name-body field-type-text-with-summary field-label-hidden view-mode-default"><div class="field-items"><div class="field-item even" property="content:encoded"><h2>Dossier Addictions</h2> <ul> <li><a href="https://pulsations.hug.ch/article/laddiction-une-passion-qui-mal-tourne">L’addiction, une passion qui a mal tourné</a></li> <li><a href="https://pulsations.hug.ch/article/la-pente-de-la-dependance">La pente de la dépendance</a></li> <li><a href="https://pulsations.hug.ch/article/benzodiazepines-vrai-ou-faux">Benzodiazépines : vrai ou faux?</a></li> <li><strong>Le défi des addictions comportementales</strong></li> <li><a href="https://pulsations.hug.ch/article/sortir-de-lorniere">Sortir de l’ornière</a></li> </ul> </div></div></div> </div> </article> </div></div></div><section class="field field-name-field-tags field-type-taxonomy-term-reference field-label-above view-mode-rss"><h2 class="field-label">Mots clés:&nbsp;</h2><ul class="field-items"><li class="field-item even" rel="dc:subject"><a href="/mots-cles/addiction" typeof="skos:Concept" property="rdfs:label skos:prefLabel" datatype="">addiction</a></li><li class="field-item odd" rel="dc:subject"><a href="/mots-cles/internet" typeof="skos:Concept" property="rdfs:label skos:prefLabel" datatype="">internet</a></li><li class="field-item even" rel="dc:subject"><a href="/mots-cles/cyberaddiction" typeof="skos:Concept" property="rdfs:label skos:prefLabel" datatype="">cyberaddiction</a></li></ul></section> Thu, 15 Jan 2015 11:04:43 +0000 admin 485 at https://pulsations.hug.ch https://pulsations.hug.ch/article/le-defi-des-addictions-comportementales#comments L’addiction, une passion qui a mal tourné https://pulsations.hug.ch/article/laddiction-une-passion-qui-mal-tourne <section class="field field-name-field-auteur field-type-taxonomy-term-reference field-label-inline clearfix view-mode-rss"><h2 class="field-label">Texte:&nbsp;</h2><ul class="field-items"><li class="field-item even">André Koller</li></ul></section><section class="field field-name-field-creditsphotos field-type-taxonomy-term-reference field-label-inline clearfix view-mode-rss"><h2 class="field-label">Photos:&nbsp;</h2><ul class="field-items"><li class="field-item even">Pulsations</li></ul></section><div class="field field-name-field-introduction field-type-text-long field-label-hidden view-mode-rss"> <div class="field-items"> <div class="field-item even"> <p>Pathologie aux contours diffus, l’addiction est un phénomène autant social que médical. Les HUG ont mis en place un dispositif complet et complémentaire afin de prendre en charge toutes les formes de cette maladie.</p> </div> </div> </div> <div class="field field-name-body field-type-text-with-summary field-label-hidden view-mode-rss"><div class="field-items"><div class="field-item even" property="content:encoded"><p>Du junkie au geek, l’addiction, problème et débat de société par excellence, charrie depuis des décennies son lot de mythes et d’épouvantails. Notion aux contours diffus, elle touche quasiment 100% de la population lorsqu’on l’identifie à une simple mauvaise habitude. Elle existe avec ou en l’absence de substance (lire <a href="/node/485">Le défi des addictions comportementales</a>), avec ou sans dépendance (lire <a href="#addict">Addict ou dépendant?</a>). Afin de couvrir toutes les manifestations de cette pathologie protéiforme, les HUG ont mis en place un dispositif étagé, multidisciplinaire, somatique et psychiatrique.</p> <p>Les prises en charge se partagent, schématiquement, entre le <a href="https://www.hug.ch/addictologie" target="_blank">service d’addictologie</a>, dirigé par le Pr Daniele Zullino, médecin-chef au <a href="https://www.hug.ch/node/13963" target="_blank">Département de psychiatrie</a>, et l’<a href="https://www.hug.ch/medecine-premier-recours/unite-dependances" target="_blank">unité des dépendances</a>, pilotée par la Pre Barbara Broers, médecin adjointe au <a href="https://www.hug.ch/node/23896" target="_blank">Département de médecine de premier recours</a>.</p> <h2>Dispositif complémentaire</h2> <p>«<em>C’est un dispositif médical complet et complémentaire. D’ailleurs, les ponts et intersections entre la médecine somatique et psychiatrique sont nombreux</em>», soulignent le Pr Zullino et la Pre Barbara Broers. L’évaluation, le dépistage des consommations problématiques, le conseil et l’orientation des patients vers le réseau adéquat, ainsi que la formation des médecins à ces tâches constituent autant de priorités mentionnées par les deux médecins.</p> <p>Une consommation excessive pourra aussi être traitée par l’unité dépendances. Une vraie addiction, en revanche, sera référée au service d’addictologie. Une «<em>vraie</em>» addiction? «<em>Davantage qu’une mauvaise habitude, dont elle est proche, l’addiction est au fond une passion qui a mal tourné. C’est un comportement excessif, hyper ritualisé et automatisé</em>», décrit le Pr Zullino.</p> <h2>Comportement automatique</h2> <p>Pour expliquer l’addiction à ses patients, le psychiatre recourt souvent à l’image de l’ornière: des passages répétés sur un terrain meuble creusent une ornière. Plus elle s’approfondit et s’élargit, plus il est difficile de l’éviter ou d’en sortir. En revanche, se laisser conduire par elle n’exige ni effort ni réflexion. Un comportement unique est ainsi renforcé au détriment de tous les autres. A tel point que même s’il entraîne des conséquences négatives sur la santé ou l’équilibre mental du sujet, ce dernier le répète inlassablement et contre sa propre volonté. «<em>Chez un gros fumeur, par exemple, seules une ou deux cigarettes par jour font l’objet d’un choix de consommation délibéré. Les autres sont fumées automatiquement, sans avoir été précédées par une décision consciente</em>», illustre le psychiatre.</p> <p>La nicotine, comme les autres substances addictives – telles que l’alcool, l’héroïne, la cocaïne, etc. – activent directement, dans le cerveau, les mécanismes de renforcement des comportements. C’est là tout le problème. Par une action pharmacologique, elles détournent un système qui, dans des conditions normales, optimise les conduites bénéfiques pour l’individu et l’espèce humaine comme l’alimentation ou la reproduction. On constate cependant que les individus ne sont pas égaux face à l’addiction. «<em>Ces différences s’expliquent par des facteurs génétiques et environnementaux. Les premiers induisent une plus ou moins grande vulnérabilité. Les seconds, par un accès facilité aux substances, un contexte social permissif ou prohibitif – ce dernier étant d’ailleurs souvent plus incitatif – offrent un terrain plus ou moins favorable à une consommation problématique</em>», précise le psychiatre.</p> <h2>Sortir de l’addiction</h2> <p>A l’unité des dépendances, deux patients sur trois consultent pour un problème de tabac ou d’alcool (lire <a href="/node/481">La pente de la dépendance</a>). Les <a href="/node/484">benzodiazépines</a> arrivent en troisième position, suivies des opiacés (héroïne, morphine, méthadone, etc.) et du cannabis. «<em>Le traitement de l’addiction, au sens large, dépasse le cadre purement médical. Les déterminants politiques – notamment l’arsenal législatif – et culturels y jouent un rôle crucial</em>», souligne la Pre Barbara Broers.</p> <p>La responsable de l’unité dépendances et le chef du service d’addictologie s’accordent pour dire que les objectifs du traitement ne sont pas nécessairement l’abstinence. «<em>Réduire la consommation ou baisser la fréquence des rechutes a déjà des effets bénéfiques sur la santé de nos patients</em>», constate la Pre Broers. «<em>Sortir de l’addiction signifie se construire une vie nouvelle et qui en vaille la peine. Or c’est le patient luimême qui doit définir ce qu’est, dans sa conception, une bonne vie (lire <a href="/node/486">Sortir de l’ornière</a></em><em>)</em>», appuie le Pr Zullino.</p> </div></div></div><div class="field field-name-field-blocs-supplementaires field-type-entityreference field-label-hidden view-mode-rss"><div class="field-items"><div class="field-item even"><article id="node-511" class="node node-content-image-and-text article even node-default clearfix" about="/content/imageandtext-511" typeof="sioc:Item foaf:Document" role="article"> <div class="node-content"> <div class="field field-name-field-blocimagetexte-image field-type-image field-label-hidden view-mode-default"><div class="field-items"><figure class="clearfix field-item even"><img typeof="foaf:Image" class="image-style-article-petit-carre" src="https://pulsations.hug.ch/sites/pulsations/files/styles/article-petit-carre/public/field/image/141121jg_reu_caap_002.jpg?itok=kUsorryY&amp;c=49040fa4d1acb57c3c108b434a1cb7e1" alt="" /></figure></div></div><div class="field field-name-body field-type-text-with-summary field-label-hidden view-mode-default"><div class="field-items"><div class="field-item even" property="content:encoded"><p><strong>Séance de travail à la Consultation ambulatoire d’addictologie psychiatrique du Grand-Pré. La baie vitrée de la salle de réunion traduit la volonté de transparence et d’ouverture sur la cité.</strong></p> </div></div></div> </div> </article> </div><div class="field-item odd"><article id="node-477" class="node node-content-stat-bloc article odd node-default clearfix" about="/content/statbloc-477" typeof="sioc:Item foaf:Document" role="article"> <div class="node-content" style="font-size:100px"> <div class="field field-name-body field-type-text-with-summary field-label-hidden view-mode-default"><div class="field-items"><div class="field-item even" property="content:encoded"><h2><a id="addict" name="addict"></a>Addict ou dépendant ?</h2> <p>Dans le langage courant, l’addiction et la dépendance sont des synonymes. Pour les professionnels de santé, ces concepts recouvrent deux réalités différentes. L’addiction désigne un type de comportement. Elle est analysée et décrite en termes psychologiques. La dépendance, en revanche, se caractérise par des effets physiologiques: les symptômes de sevrage (transpiration, vertiges, irritabilité, etc.) et une tolérance grandissante à l’égard d’un produit.</p> <p>Ces phénomènes, d’ordre somatique, sont liés à ce que les spécialistes nomment l’homéostasie. Soit, la capacité d’un système – biologique ou non – à conserver son équilibre en dépit de contraintes extérieures. Ainsi, lorsqu’une substance vient perturber le fonctionnement normal de notre organisme celui-ci active des mécanismes visant à rééquilibrer l’ensemble. Cela entraîne deux conséquences. D’abord, une plus grande quantité de substance est nécessaire pour produire le même effet. Ensuite, lorsqu’elle vient à manquer, les mécanismes de compensation ne sont plus contrebalancés et déséquilibrent euxmêmes le système. « La période de sevrage correspond au délai nécessaire à l’organisme pour désactiver ces mécanismes : de quatre jours pour l’alcool à plusieurs mois pour les benzodiazépines », précise le Pr Daniele Zullino, médecin-chef du <a href="http://www.hug.ch/addictologie" target="_blank">service d’addictologie</a>.</p> </div></div></div> </div> </article> </div><div class="field-item even"><article id="node-478" class="node node-content-basic-bloc article even node-default clearfix" about="/content/contentbasicbloc-478" typeof="sioc:Item foaf:Document" role="article"> <div class="node-content"> <div class="field field-name-field-body field-type-text-long field-label-hidden view-mode-default"><div class="field-items"><div class="field-item even"><p style="text-align: center;"><a href="/sites/pulsations/files/images/addictions_suisse.png" target="_blank"><img alt="les addictions en Suisse" src="/sites/pulsations/files/images/addictions_suisse.png" style="width: 720px; height: 577px;" /></a></p> </div></div></div> </div> </article> </div><div class="field-item odd"><article id="node-879" class="node node-content-stat-bloc article odd node-default clearfix" about="/content/statbloc-879" typeof="sioc:Item foaf:Document" role="article"> <div class="node-content" style="font-size:100px"> <div class="field field-name-body field-type-text-with-summary field-label-hidden view-mode-default"><div class="field-items"><div class="field-item even" property="content:encoded"><h2>Dossier Addictions</h2> <ul> <li><strong>L’addiction, une passion qui a mal tourné</strong></li> <li><a href="https://pulsations.hug.ch/article/la-pente-de-la-dependance">La pente de la dépendance</a></li> <li><a href="https://pulsations.hug.ch/article/benzodiazepines-vrai-ou-faux">Benzodiazépines : vrai ou faux?</a></li> <li><a href="https://pulsations.hug.ch/article/le-defi-des-addictions-comportementales">Le défi des addictions comportementales</a></li> <li><a href="https://pulsations.hug.ch/article/sortir-de-lorniere">Sortir de l’ornière</a></li> </ul> </div></div></div> </div> </article> </div></div></div><section class="field field-name-field-tags field-type-taxonomy-term-reference field-label-above view-mode-rss"><h2 class="field-label">Mots clés:&nbsp;</h2><ul class="field-items"><li class="field-item even" rel="dc:subject"><a href="/mots-cles/addiction" typeof="skos:Concept" property="rdfs:label skos:prefLabel" datatype="">addiction</a></li><li class="field-item odd" rel="dc:subject"><a href="/mots-cles/dependance" typeof="skos:Concept" property="rdfs:label skos:prefLabel" datatype="">dépendance</a></li><li class="field-item even" rel="dc:subject"><a href="/mots-cles/substances" typeof="skos:Concept" property="rdfs:label skos:prefLabel" datatype="">substances</a></li></ul></section> Thu, 15 Jan 2015 10:34:19 +0000 admin 479 at https://pulsations.hug.ch https://pulsations.hug.ch/article/laddiction-une-passion-qui-mal-tourne#comments