Texte: 

  • Clémence Lamirand

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L’IG par télémédecine, une première en Suisse

Les HUG testent depuis plusieurs mois un protocole d’interruption de grossesse (IG) à domicile pour les femmes qui le souhaitent. L’objectif : s’assurer que ce service facilite leur parcours de soins.

Deux techniques existent pour la réalisation d’une IG : selon le cas, celle-ci peut être chirurgicale ou médicamenteuse. Depuis peu aux HUG, et pour la première fois en Suisse, la seconde peut entièrement s’effectuer à distance, grâce à la télémédecine. «Il est fondamental que le choix du lieu, comme de la méthode, revienne à la femme elle-même», rappelle la Dre Michal Yaron, médecin adjointe agrégée au Service de gynécologie.

Un suivi régulier

Concrètement, une femme qui opte pour l’IG médicamenteuse à domicile (sous réserve qu’elle réponde à certains critères médicaux et légaux) n’a plus besoin de se rendre à l’hôpital, ni pour les consultations, ni pour la remise du traitement. L’ordonnance est en effet envoyée par courrier. Elle est accompagnée de documents explicatifs, de contacts utiles et d’autotests, notamment pour l’évaluation de la douleur et des saignements. Un suivi régulier est assuré grâce à deux téléconsultations – une au début de la démarche et l’autre deux à trois semaines après l’IG –, ainsi qu’un appel téléphonique dans les deux à quatre jours suivant la prise des médicaments.

Accès aux soins facilités

Pour les patientes, ce dispositif présente un gain de temps et d’autonomie. «Il est impératif pour nous de lever les réticences autour de la télémédecine, qui facilite l’accès aux soins tout en garantissant un accompagnement de qualité», souligne la Dre Yaron. Avant d’ajouter : «Cette approche libère les femmes d’un modèle médical paternaliste. Celles-ci deviennent plus pleinement actrices de leur santé.» Pour l’instant, le service proposé est dans sa phase pilote, qui ne vise pas à tester l’efficacité de l’IG médicamenteuse à domicile, laquelle a déjà été démontrée, mais évalue si le parcours proposé est adapté aux besoins des femmes genevoises concernées.

Des soins plus simples et moins coûteux

La télémédecine rend le parcours d’IG médicamenteuse plus souple pour les femmes et réduit les coûts, notamment en évitant certaines consultations à l’hôpital.

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