Texte: 

  • Suzy Soumaille - Rédactrice en chef

Photos: 

  • John Elbing

Nage, respire, médite

Face à la sédentarité et au stress du quotidien, l’activité physique et la méditation en pleine conscience font partie des incontournables du kit de survie. L’une peut d’ailleurs mener à l’autre. Un exemple avec la natation dont les bienfaits physiologiques sont présentés dans cette édition. Mais plonger dans le grand bain est également bon pour la tête. La preuve en trois paliers de décompression.

Le premier quart d’heure se déroule en mode automatique: on surnage dans la piscine, sans se rendre compte des mouvements. La brasse est mécanique. La respiration superficielle. Le corps n’existe pas, il est juste mouillé. L’esprit, au sec et hyperactif, l’ignore copieusement. Il est occupé par mille pensées désordonnées, ramenant à tout sauf au moment présent.

Au cours des quinze minutes suivantes, on prend peu à peu conscience de son environnement: les autres nageurs, la fraîcheur de l’eau, les nuages, les arbres, les cris des enfants, etc. On tente la brasse coulée. On respire plus calmement. Le corps se détend. Plus floues, moins urgentes, les pensées semblent maintenant flotter en apesanteur.

Le dernier palier est celui de l’immersion complète dans l’instant présent. On observe chaque détail du décor, les couleurs, les odeurs, le bruit de l’eau sous les battements des pieds, comme si c’était la première fois. On retrouve le rythme régulier de la respiration. En dos crawlé, on accueille les sensations corporelles et les émotions, sans jugement. Comme des bulles éphémères, les pensées remontent à la surface puis éclatent. Le corps baigné d’endorphines, on barbote en pleine conscience. C’est le temps de la réconciliation.

Texte: 

  • Suzy Soumaille - Rédactrice en chef

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  • John Elbing
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