Texte: 

  • Laetitia Grimaldi

Photos: 

  • Rokas Aleliūnas

Et s’il s’agissait d’un syndrome d’apnées du sommeil ?

Fatigue tenace, maux de tête, somnolence dans la journée, ronflements marqués : et si vous souffriez d’un syndrome d’apnées du sommeil ? Si le stéréotype de ce trouble est un homme âgé de plus de 40 ans souffrant d’obésité et de diabète ou d’hypertension artérielle, il peut aussi concerner des jeunes en surpoids, des femmes, surtout après la ménopause, ou toute personne présentant des spécificités anatomiques (menton étroit ou amygdales volumineuses par exemple).

Pourquoi s’en préoccuper et consulter ? «D’abord en raison de la fatigue qu’il induit et des risques accrus d’accidents auxquels il expose. Ensuite, car le syndrome d’apnées du sommeil est un facteur de risque cardiovasculaire, à l’instar du diabète ou d’un excès de cholestérol. En effet, en raison de la fermeture des voies aériennes supérieures, les apnées – qui peuvent survenir jusqu’à 100 par heure pour les cas les plus sévères – entraînent manque d’oxygène et microréveils. Or, même si ces manifestations passent inaperçues pour la personne concernée, elles engendrent un stress physiologique majeur pour l’organisme. Conséquence : au fil des années, un risque accru d’infarctus, d’accident vasculaire cérébral, mais également de dépression», alerte la Dre Chloé Cantero, cheffe de clinique au Service de pneumologie et au Centre de médecine du sommeil. La bonne nouvelle ? Le syndrome d’apnées du sommeil se diagnostique assez facilement (par le biais d’enregistrements à domicile ou en centre du sommeil) et se soigne. Le traitement de choix est la CPAP (appareillage en pression positive continue). «En apportant un débit d’air en continu durant la nuit, l’appareil empêche les apnées et ses bienfaits sont immédiats», poursuit la pneumologue. Et d’ajouter : «Pour les apnées légères à modérées, un autre dispositif existe : l’orthèse d’avancement mandibulaire. Réalisée sur mesure, elle favorise le passage naturel de l’air pendant que la personne dort.»

Texte: 

  • Laetitia Grimaldi

Photos: 

  • Rokas Aleliūnas
Partager
En savoir plus

Mots clés: 

Autres articles