Texte: 

  • Clémence Lamirand

Photos: 

  • Fig. 3 - Kim | D. | Lee | SH | Hwang | H.S. et al. Recent Update on PET/CT Radiotracers for Imaging Cerebral Glioma. Nucl Med Mol Imaging 58 | 237–245 (2024)

Cancers rares : nouvelle approche à l’étude

Une équipe multidisciplinaire des HUG teste un élément radioactif inclus dans un composé chimique, baptisé «radiopharmaceutique», pour lutter contre des tumeurs rares.

Sur le plan théorique, un radiopharmaceutique, c’est l’association de deux composés, un élément radioactif et un autre, chimique. Ce duo agit sur une cible spécifique (une protéine par exemple). En pratique, afin d’améliorer la lutte contre des cancers rares, les HUG ont lancé une étude internationale de phase I (phase précoce donc), qui évalue un nouveau radiopharmaceutique se liant aux intégrines, des protéines présentes dans certaines tumeurs.

Pour cela, une dizaine de personnes ont été sélectionnées. Toutes souffrent d’une tumeur cérébrale agressive comme un glioblastome ou d’une tumeur digestive contre lesquelles peu d’options de traitement existent. «Les objectifs premiers de cet essai clinique, coordonné par l’Unité de recherche clinique en oncohématologie Fondation Dr Henri Dubois-Ferrière Dinu Lipatti, sont d’évaluer la tolérance du traitement et de déterminer son dosage», explique la Pre Valentina Garibotto, médecin-cheffe du Service de médecine nucléaire et imagerie moléculaire.

Une technique bien connue…

La thérapie par radiopharmaceutiques, qui repose sur l’irradiation ciblée des cellules cancéreuses par un élément (isotope) radioactif, est déjà utilisée avec succès depuis des décennies pour le cancer de la thyroïde. Cette approche a récemment fait ses preuves également en cas de cancer de la prostate, tumeur pour laquelle les radiopharmaceutiques sont d’ailleurs devenus un standard thérapeutique.

… qui pourrait s’étendre à davantage de cancers

Mais, désormais, ce sont de nouvelles associations qui sont testées. Les différentes recherches menées visent ainsi à l’avenir à identifier, pour un cancer donné, la bonne molécule chimique à utiliser, accompagnée du bon isotope radioactif. «Nous devons tester toujours plus de combinaisons diagnostiques et thérapeutiques. La palette est large et les cibles, nombreuses. Cette recherche prometteuse est actuellement en pleine expansion», souligne la Pre Garibotto.

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  • Clémence Lamirand

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