Jean David est loin d’être un cas isolé : 80 à 82 % des cancers du poumon sont directement liés à la cigarette. Et le Pr Alfredo Addeo, médecin-chef du Service d’oncologie médicale, responsable du Centre du cancer du poumon des HUG est formel : « Plus la maladie est avancée, moins la probabilité de guérison est grande. » 

« Le tabac est un facteur de risque qui augmente non seulement la probabilité d’avoir un cancer, mais aussi une maladie cardiovasculaire ou respiratoire », rappelle le Dr Romain Messe, médecin adjoint au Service de pneumologie des HUG. Des maladies qui peuvent se terminer par une issue fatale. Les statistiques sont explicites : chaque année en Suisse, 9500 personnes meurent des conséquences de la consommation de tabac... 

Si le constat est sans appel, des solutions existent heureusement pour arrêter de fumer. « On a une boite à outils qui est assez grande », souligne Vanessa Vaucher, infirmière spécialiste clinique à la Direction des soins. A commencer par « l’écoute active », relate le Dr Sylvain de Lucia, médecin dans la même unité qui accueille chaque jour en ambulatoire des personnes arrêter de fumer. A cette écoute particulière et soutenante, s’ajoutent des substituts, des méthodes médicamenteuses et des médecines intégratives comme l’hypnose par exemple. Mais la dépendance au tabac reste une question complexe, réelle et il n’y a pas de solution miracle. Souvent, ces méthodes sont combinées entre elles et, l’accompagnement par des experts et expertes demeure essentiel.

Il faut souvent plusieurs tentatives avant l’arrêt définitif mais, à terme, la moitié des personnes réussissent à sortir de cette dépendance et à retrouver leur souffle, leur goût et leur liberté... Bonne écoute !

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