Depuis mars, une consultation dédiée aux problèmes d’infertilité masculine est ouverte au Service d’urologie. Elle propose de centraliser les bilans cliniques de l’homme afin d’améliorer la prise en charge, qui s’apparente parfois à une course contre-la-montre pour les couples.
Face à une difficulté à concevoir, les personnes sont généralement orientées vers une première consultation gynécologique pour un bilan chez la femme, au cours de laquelle une analyse du sperme est également demandée. « Pour gagner du temps dans la prise en charge de ces couples, nous avons voulu mettre sur pied une consultation spécifique qui propose un bilan plus complet chez l’homme, en cas de valeur anormale de ce premier spermogramme », explique le Dr Laurent Vaucher, urologue et responsable de la consultation d’infertilité.
Après une anamnèse du patient pour déterminer d’éventuels antécédents pouvant être liés à la problématique d’infertilité, un bilan complémentaire (nouveau spermogramme, analyses hormonale, génétique et infectieuse) est effectué pour en identifier l’origine et, le cas échéant, la corriger. « Mais il faut savoir que celle-ci n’est retrouvée que dans 40 % des cas et que, la plupart du temps, il s’agit de causes génétiques, anatomiques ou encore malformatives, sur lesquelles nous ne pouvons pas intervenir », précise le Dr Vaucher.
Parmi les solutions qui peuvent être proposées aux couples, il y a l’orientation vers un parcours de procréation médicalement assistée y compris en cas de faible concentration ou mobilité des spermatozoïdes, améliorant les chances de concevoir. Chez les hommes souffrant d’azoospermie, c’est-à-dire dont l’éjaculat ne contient aucun spermatozoïde, une biopsie testiculaire permet parfois d’en récolter pour une fécondation in vitro. « Cette technique concerne peu d’hommes, mais c’est tout de même une proportion qui augmente, dans un contexte de baisse globale de la fertilité dans la population. Il est donc important de la développer et de la proposer lorsque c’est possible », souligne le spécialiste.
La consultation mise en place aux HUG s’inscrit ainsi dans une volonté plus large de formation des jeunes urologues aux problématiques d’infertilité, pour compléter les notions universitaires. « Nous souhaitons apporter à ces urologues de demain des connaissances de base suffisamment solides pour pouvoir prendre en charge ces cas d’infertilité masculine, à l’hôpital ou en cabinet », espère le Dr Laurent Vaucher.
Pour contacter le Service d’urologie des HUG : Tél : 022 372 79 53 (du lundi au vendredi, de 9h à 11h et de 14h à 16h) - Secretariat.urologie@hug.ch
En bref…
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Définition : Un couple est considéré comme infertile après une année de rapports sexuels réguliers non protégés n’ayant pas mené à la conception.
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L’infertilité est un problème complexe et dépend de plusieurs facteurs. Elle nécessite une prise en charge spécialisée et multidisciplinaire.
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Les causes de l’infertilité masculine sont nombreuses : infectieuses, génétiques, malformatives, anatomiques, toxiques, post-chirurgicales...
Texte:
- Clémentine Fitaire